hp-logo Depuis que Mark Hurd a quitté précipitamment le poste de CEO de HP pour se retrouver rapidement à un important poste chez Oracle, les relations entre les deux sociétés se sont considérablement refroidies.

Les partenaires d'hier sont maintenant en phase de désengagement et plusieurs coups d'éclat ont tourné à la provocation. HP a peu apprécié de voir Mark Hurd passer chez Oracle et risquer de le voir monter une offre concurrente sur les serveurs.

En remplaçant Hurd par Leo Apotheker à la tête du groupe, HP a de son côté provoqué la colère de Larry Ellison, patron d' Oracle, en bisbille avec ce dernier qu'il considère comme impliqué dans l'affaire Oracle / SAP.

Quelques mois plus tard, en stoppant le support de ses bases de données sur les serveurs à base Itanium de HP et en affirmant que ce type de processeur allait être bientôt abandonné, Larry Ellison a semé une jolie pagaille chez HP et Intel, obligeant ces derniers à formuler de glaciaux démentis.


Dans l'affaire Itanium, HP fait prévaloir la rupture de contrat
Cette dernière opération de communication a passablement agacé HP qui vient de porter plainte contre Oracle pour rupture de contrat, considérant que l'abandon du support des serveurs Itanium était en fait une tactique pour inciter les clients de HP à se tourner vers les serveurs d' Oracle ( via le rachat de Sun Microsystems en 2009 ).

De son côté, Oracle affirme que HP sait que la gamme Itanium est sur le point d'être abandonnée et que le groupe ment à ses clients et actionnaires en faisant croire le contraire. A ce titre, Oracle s'estime dégagé de poursuivre le support et n'aurait donc pas violé les termes du contrat de partenariat.

Intel, pour sa part, avait aussitôt réagi en affirmant avoir une roadmap sur plusieurs années, avec au moins deux générations de processeurs Itanium en cours de préparation et donc sans intention d'abandonner ces processeurs à court terme.

HP indique porter plainte contre Oracle dans l'intérêt de ses clients, la migration des serveurs Itanium vers des serveurs Oracle où leurs bases de données seraient supportées pouvant s'avérer très coûteuse.

La société demande un dédommagement financier ( d'un montant non précisé ), la reprise du support des serveurs Itanium par Oracle et l'arrêt de cette campagne de dénigrement par de fausses déclarations.