Ce n'est pas une surprise et les anticipations de résultats le laissaient prévoir depuis plusieurs mois : HTC est entré dans le rouge au troisième trimestre 2013. L'intense concurrence qui se joue sur le segment des terminaux Android associée à la pression de Nokia sur celui des appareils Windows Phone réduit la visibilité des smartphones du fabricant taiwanais.

Après avoir été présent sur le haut de gamme en début d'année, c'est vers le milieu de gamme que la stratégie s'est orientée, ainsi que vers la conquête du marché chinois. Mais là aussi, le marché risque de se durcir rapidement avec la montée de forces locales comme Xiaomi qui profitent de gros soutiens financiers.

htc-logo  Le management est également régulièrement remis en question, conduisant son CEO Peter Chou ou le conseil d'administration à démentir plusieurs fois les rumeurs concernant son départ. Pour son troisième trimestre fiscal, HTC annonce un chiffre d'affaires de 47 milliards de dollars taiwanais (en-dessous de sa propre fourchette de 50 à 60 milliards de dollars taiwanais) assorti d'un perte opérationnelle de 3,5 milliards de dollars taiwanais.

La perte nette s'élève à 3 milliards de dollars taiwanais (100 millions de dollars), supérieure à ce qu'attendaient les analystes et à comparer avec un bénéfice net de près de 4 milliards de dollars taiwanais à la même période il y a un an.

Cette fragilisation relance une nouvelle fois les rumeurs de rachat ou de rapprochement avec un partenaire fabricants de terminaux. Cher Wang, présidente du conseil, avait déjà démenti un tel projet en août mais un nouveau bruit de couloir concernant un rapprochement avec un acteur chinois met les investisseurs en émoi.

Entre les problèmes de pénurie de composants pour son HTC One Mini et la menace d'une sanction de l'ITC, HTC n'en a pas fini avec les problèmes immédiats.