Après de nombreux trimestres de croissance, la vigueur du fabricant HTC, parti du statut de simple fabricant OEM pour d'autres marques à celui d'acteur majeur des smartphones et partenaire étroit des opérateurs, connaît une fin d'année 2011 plus tendue.

Le fabricant avait surpris en prévenant que le dernier trimestre de l'année ne serait pas très bon, avec une croissance nulle de son chiffre d'affaires, après un troisième trimestre qui avait montré une très légère faiblesse.

Malgré les lancements de plusieurs terminaux en fin d'année, la concurrence est désormais très forte et la pression des gros acteurs comme Samsung, qui joue lui aussi sa croissance sur Android, pèse désormais de tout son poids, maintenant que HTC est entré dans la cour des grands.


Epiphénomène ou tendance de fond ?
Une critique récurrente des analystes porte aussi sur un manque de différenciation de plus en plus criant de ses terminaux, tous positionnés sur le même créneau et finissant par se parasiter entre eux. Les représentants du fabricant assument leur choix, en ne voulant pas descendre trop bas en gamme pour ne pas affadir l'image de la société et maintenir une cohérence dans l'expérience utilisateur, déjà très encadrée avec la surcouche HTC Sense commune à tous les produits.

HTC affichant ses résultats mensuellement, l'effet de l'annonce du mois de novembre se voit immédiatement avec un chiffre d'affaires de 30,94 milliards de dollars taiwanais ( 760 millions d'euros ) pour novembre 2011, faible par rapport aux 38,48 milliards de dollars taiwanais l'an dernier et aux 44,11 milliards de dollars taiwanais du mois d'octobre 2011.

Les analystes, dont bien peu avaient anticipé ce coup d'arrêt, cherchent des explications et y voient une volatilité du marché mobile, selon l'un d'entre eux interrogé par Reuters, et un manque de fidélité des consommateurs à la marque, contrairement à ce qui se passerait chez Apple.