Ibm James Pacenza, puisque c'est son nom, explique que son problème s'est développé après sa participation dans la guerre du Vietnam, lors de son retour en 1969. Il a alors commencé à subir ce qu'on appelle un traumatisme psychologique chronifié ou névrose traumatique, ou comme le nomment les anglo-saxons : post-traumatic stress disorder. Il a alors commencé à fréquenter les salons de discussion pour essayer de trouver de l'aide.


James' Ladder *
Pacenza explique que le stress s'est alors développé en une dépendance au sexe et que lorsqu' Internet est devenu populaire, il a développé une dépendance à ce nouveau médium.  Cependant, ses avocats précisent qu'il n'a jamais visité de sites pornographiques pendant ses heures de travail, et estiment plutôt que le licenciement a eu lieu à cause de son âge plutôt que pour la raison invoquée par IBM. Pacenza a travaillé pendant 19 ans chez IBM et, à 55 ans lors de l'incident, il aurait pu partir à la retraite un an plus tard. IBM récuse l'affirmation des avocats de son ancien employé, en expliquant que le licenciement a eu lieu à cause des visites de sites pornographiques pendant son travail et soutient que cette affaire n'a rien à voir avec son âge.

IBM a d'ailleurs témoigné du fait qu'elle avait déjà averti Pacenza qu'il devait changer ses habitudes de navigation Internet lors du travail, et justifie le licenciement en invoquant le fait qu'il avait été pris en flagrant délit de " discussion dans un salon virtuel dans le but de mener une aventure sexuelle ". IBM cherche donc à ce que le procès soit rejeté.  Un collègue de Pacenza avait vu qu'il était en fait dans le salon de discussion après qu'il ait quitté son poste de travail sans se déconnecter. Pacenza avait été licencié le jour suivant, et se prépare à expliquer que cette décision fut prise trop brutalement.

La défense de Pacenza semble encore plus étrange, car il soutient qu' IBM a une politique assez laxe quant aux punitions infligées pour d'autres infractions. Ceux qui souffrent de problèmes d'alcool ou de drogue se voient proposer une aide.  Par contre, aucune aide pour des désordres de type mentaux n'est proposée par IBM, et Pacenza explique qu'il s'est vu nier son droit d'appel concernant son licenciement.

IBM n'a pas voulu commenter cette affaire.

*Allusion au très bon film sur les effets de la guerre du Vietnam : Jacob's Ladder