On ne peut pas dire que l'année 2016 ait été très riche en nouvelles montres connectées. Certes, les grands acteurs ont joué le jeu (Apple Watch Series 2, Samsung Gear S3, Pebble Time 2...) mais les produits ont été annoncés ou lancés tardivement, laissant le segment des smartwatches en suspens sur la plus grande partie de l'année.

Il faut dire que les différents fabricants attendent les nouvelles plate-formes matérielles dédiées (comme SnapDragon Wear 2100, MediaTek MT2523...) mais aussi les évolutions des plates-formes, comme Android Wear 2.0 qui n'arrivera pas avant début 2017.

Dans ce contexte un peu morose et alors que les montres connectées manquent toujours d'une fonctionnalité phare qui les rendraient indispensables, les ventes se sont écroulées sur le troisième trimestre 2016.

Selon le cabinet d'études IDC, les ventes de smartwatches se sont tassées de moitié, atteignant 2,7 millions d'unités, contre 5,6 millions à la même période l'an dernier. Si Apple reste en tête du marché, ce n'est qu'avec 1,1 million d'unités écoulées, soit un recul de ses ventes de 71,6%. A noter tout de même que ce volume tient très peu compte de l'Apple Watch Series 2, lancée sur la dernière semaine du troisième trimestre.

IDC montres connectees Q3 2016

Lenovo / Motorola recule également de 73%, ne représentant plus qu'un volume autour de 100 000 unités, tandis que Pebble voit ses ventes refluer de moitié, également autour de 100 000 unités.

Dans ce paysage un peu désolé, le groupe Samsung tient le cap et progresse modestement (+9%) avec 400 000 unités écoulées environ (et qui ne tient pas compte de la Gear S3 annoncée au salon IFA 2016), et c'est Garmin qui réussit son passage du bracelet connecté à la montre en réussissant à écouler 600 000 montres connectées sportives (+320%), dont la fenix Chronos.

Au final, le plus gros du marché s'est appuyé au troisième trimestre sur des produits déjà lancés depuis plusieurs mois, voire un an, et c'est sans doute l'écosystème Android Wear qui pâtit le plus du manque de nouveaux modèles et des retards de mise à disposition de la plate-forme.