Bouygues Telecom étant prêt à se battre en solo sur le marché mobile français, les groupe Iliad, qui gère les opérateurs Free et Free Mobile, a tenté sa chance du côté du marché nord-américain en essayant de prendre une participation majoritaire dans l'opérateur T-Mobile US, quatrième acteur du marché.

Convoité, ce dernier a échappé aux principaux opérateurs US du fait des craintes de déséquilibre du jeu de la concurrence et de la création d'un géant télécom qui éclipserait les autres. Sorti de nulle part, le petit français Iliad pouvait espérer contourner la position du régulateur et retenter le modèle économique qui a fait le succès de Free Mobile en France.

Iliad logo  L'offre initiale de 15 milliards de dollars pour capter 56,6% du contrôle de T-Mobile US ayant été refusée, le groupe Iliad s'était donné jusqu'au mois d'octobre pour relever son offre et parvenir à séduire la maison-mère Deutsche Telekom, qui peine décidément à définir un destin à sa filiale, entre cession et maintien.

Certains analystes financiers étaient cependant dubitatifs quant aux chances de conclusion d'un accord tandis que les investisseurs s'y sont montrés franchement hostiles, conduisant à un recul du cours de 25% depuis l'annonce de la tentative de rachat de T-Mobile US.

Malgré une offre relevée de 33 à 36 dollars par action et représentant désormais 18 milliards de dollars, le groupe Deutsche Telekom n'a pas donné suite et le groupe Iliad vient donc d'annoncer l'abandon du projet.

Soulagés, les investisseurs ont aussitôt remis leurs billes dans le groupe français, faisant bondir le cours d'Iliad de près de 14% à l'ouverture des marchés (légèrement redescendu à +12% à 10h00). Car la clôture de ce chapitre relance la possibilité d'une nouvelle phase de consolidation à venir du marché mobile français, au moins par des partenariats de mutualisaiton si ce n'est par des fusions, déjà envisagées par les analystes financiers, qui prédisent aussi un rebond des cours d'Orange et de Bouygues Telecom à court terme.

Source : Challenges.fr