Avec l'affaire Prism et voire son hypothétique pendant français, il a souvent été question de métadonnées. Il s'agit de données sur les données sans pour autant avoir accès au contenu lui-même. Démonstration par l'exemple avec l'outil en ligne Immersion du MIT Media Lab.

Avec Immersion, l'internaute est invité à se connecter via son compte Gmail pour obtenir une sorte de graphe social établi en fonction de ces fameuses métadonnées. En l'occurrence, les champs pour l'expéditeur des emails, les destinataires, les contacts en copie et l'horodatage sont utilisés. Par contre, ni le sujet ou le contenu des emails.

L'analyse des métadonnées peut être plus ou moins longue. Il y a en effet une file d'attente. Au final, ce sont des cercles de tailles variées qui sont affichés avec tout un maillage de liens. Une sorte d'empreinte digitale de son activité Gmail obtenue avec seulement quelques métadonnées.

Immersion

Un cercle est dessiné si chaque contact a échangé au moins trois emails et grossit en fonction de ce facteur et d'autres. Chaque cercle est connecté aux autres afin de définir des relations entre des personnes.

D'autres informations sont affichées comme le nombre d'emails envoyés et reçus, le nombre de collaborateurs. Le cas échéant, le choix d'un collaborateur informe par exemple sur qui vous a mis en contact. Avec ces métadonnées, on peut donc en apprendre beaucoup.

Immersion a été mis en ligne le 30 juin mais après plusieurs années de développement et se voulait une expérience plutôt artistique. Reste que l'outil trouve un écho inattendu avec les révélations autour de Prism.

Pour ceux qui ne veulent pas se connecter avec leur compte Gmail, il est possible de consulter une démonstration de Immersion avec de vraies métadonnées qui ont été anonymisées. Sinon, il est toujours possible d'effacer les données.

Source : via Rue89