Deux chercheurs australiens ont annoncé ce jeudi avoir réussi à imprimer deux réacteurs d'avion grâce à des imprimantes 3D. Il s'agirait de répliques du moteur à turbine à gaz de l'équipementier français Safran, qui fournit entre autres les avionneurs européens Airbus et Américains Boeing.

Moteur avion impression 3D 2  "L'important, c'est la reconnaissance par les principaux fabricants et sociétés d'ingénierie comme Safran et Airbus que le matériel que vous pouvez concevoir en utilisant du métal imprimé est de qualité aéronautique." a partagé Ian Smith, membre de l'équipe à l'origine du projet.

"C'est une technologie assez perturbatrice. Nous avons vu beaucoup de choses se passer dans le domaine du plastique et du polymère, mais ce qui est passionnant, c'est que cela concerne maintenant des métaux et des métaux légers, comme le titane, le nickel et l'aluminium."

Dans le cadre de l'impression 3D au métal, c'est la technique du frittage laser qui domine encore : une tête d'impression constituée de plusieurs cylindres emboités permet de projeter de la poudre métallique qui entre en fusion en un point précis grâce à un laser. En multipliant les passages et les couches, l'objet en 3D se forme progressivement.

Pour ce projet, les chercheurs ont démonté et numérisé des moteurs pièce par pièce. Un des moteurs imprimés est actuellement exposé à l'Australian International Airshow de Melbourne, tandis que l'autre se trouve à Toulouse, au siège de la société française Microturbo.

D'une part, l'impression 3D pourrait permettre de fabriquer plus rapidement des prototypes de moteurs, mais surtout, elle permettra d'envisager de nouveaux systèmes jusqu'ici impossibles à réaliser par les limites techniques de l'homme et des outils traditionnels ( composer des systèmes d'une pièce sans soudure et sans points faibles...). A termes, la technologie d'impression 3D pourrait également permettre de produire plus rapidement des systèmes complexes dans le cadre d'une production de masse.