L'impression 3D est une véritable révolution, et même si sa démocratisation n'est pas aussi rapide que prévu, avec des prix encore élevés pour des impressions limitées au plastique, les choses avancent à grands pas.

Imprimante metal  Pour l'instant, les modèles les plus accessibles ne sont capables d'imprimer qu'avec de l'ABS ou du PLA, deux plastiques qui peuvent aboutir à des produits solides grâce aux techniques que permettent l'impression 3D, notamment sur le maillage des structures internes des pièces. Mais la matière a des limites, et beaucoup attendent désormais l'impression 3D au métal avant de sauter le pas.

Disposer d'une imprimante 3D au métal avec un cout raisonnable pourrait véritablement se présenter comme une révolution pour les artisans et les particuliers, et c'est pourquoi les ingénieurs sont nombreux à se pencher sur le sujet.

Une équipe de chercheurs vient ainsi de présenter un étonnant montage en associant un poste à souder avec une imprimante 3D traditionnelle. Le système se veut finalement assez simple et repose sur la superposition de métal grâce à la technique de soudage à l'arc.

  

Au contact d'une surface conductrice, des baguettes d'alliage spécial déclenchent une réaction qui amène le métal à son point de fusion, et ce sont des épaisseurs de soudure successives qui créent les structures en 3D.

Le problème de cette technique, c'est qu'elle demande toutefois beaucoup d'énergie, mais qu'elle implique également que le berceau qui accueille la pièce soit en métal ou autre matériau suffisamment résistant pour résister aux températures tout en se voulant conducteur. L'ensemble pose également quelques questions de sécurité, mais la piste est ouverte.

Les prestations restent pour l'instant assez faible comparées aux imprimantes plastiques. Il faut compter 300 mm imprimés à la minute, contre 10 000 mm avec une imprimante plastique de qualité moyenne. Néanmoins, avec un cout relativement bas et un projet qui se veut open source, l'imprimante à soudure pourrait évoluer rapidement pour trouver des applications commerciales concrètes d'ici quelques mois ou dans le courant de l'année prochaine.