Linux logo Le cabinet d'études IMS Research s'inscrit en faux contre l'idée généralement acceptée que la diversité des solutions Linux comparée aux autres systèmes d'exploitation mobiles tels que Symbian ou Windows Mobile empêche sa reconnaissance comme une alternative fiable.

Dans son dernier rapport, IMS Research estime que l'écosystème Linux doit continuer à se regrouper pour constituer une unité face aux autres systèmes, mais  Linux en tant que système d'exploitation mobile a de beaux jours devant lui ces prochaines années, notamment dans les segments des smartphones et du milieu de gamme.


Linux, un OS mobile pas comme les autres
Cette opinion à rebours vient d'une constatation simple : " Ce que beaucoup n'ont pas encore saisi, c'est que Linux n'est pas une plate-forme mobile à part entière, c'est un noyau ", explique Alison Bogle, consultante chez IMS Research. " Jusqu'à présent, à chaque fois que le noyau a été modifié pour créer une solution, il en est résulté une nouvelle variante. C'est là qu'est le problème de fragmentation de Linux. "

Mais à partir du moment où un lobby se crée, comme celui de la LiMo Foundation, il devient possible de créer une structure commune qui pourra devenir un standard globalement accepté. Si IMS Research ne pense pas que le marché va se cristalliser autour d'une plate-forme Linux mobile unique, il est inévitable que des meneurs vont émerger des processus de rapprochement. Ce qui permettra à l'écosystème Linux de se concentrer sur un plus petit nombre de variantes, réduisant l'impact d'un éclatement des versions.


Des conclusions prévisibles
Honnêtement, personne n'a attendu IMS Research pour prévoir cette orientation et la création de la LiMo Foundation, les efforts des différents acteurs impliqués dans le développement d'une plate-forme Linux Mobile pour créer un engouement autour de leur création sont là pour en témoigner. Le rapport rassure néanmoins sur le fait que ce regroupement est en bonne voie et ne tardera plus à donner ses premiers résultats.

IMS Research, dans un esprit décidément contestataire, prend également le contre-pied de l'idée selon laquelle Symbian, actuel écrasant leader du marché des systèmes d'exploitation mobiles, ne va plus représenter une alternative crédible face à ses adversaires dans les prochaines années.

S'il est vrai que la part de marché de Symbian devrait passer de 75% actuellement à un peu plus de 40% d'ici 2011,  le point de vue doit être nuancé : " Symbian va naturellement voir sa part de marché s'éroder face aux plates-formes concurrentes, mais l'OS restera une offre attractive sur le marché. La force de la plate-forme en Europe, son soutien par Nokia et le groupe S60, mais aussi l'appui de très grands opérateurs mobiles tels que Vodafone vont assurer au système une présence privilégiée sur les cinq ans à venir. "