Intel ne pèse pas encore lourd dans les processeurs mobiles mais sa stratégie est désormais en place, aussi bien dans les smartphones que dans les tablettes, et le fondeur a toute sa force économique et industrielle pour s'installer dans la durée.

Et ces potentialités se jouent aussi dans ses efforts de R&D que le groupe américain va intensifier en France. Déjà présent sur le site de Sophia Antipolis ( région niçoise ), il annonce l'expansion de son site avec l'ouverture d'un nouveau laboratoire de R&D dédié aux composants mobiles sans fil ( modem, WiFi, GPS, NFC... ) pour smartphones et tablettes.

Intel prépare ainsi les puces pour les prochaines générations d'appareils mobiles et nomades toujours plus compacts et autonomes et réaffirme ses objectifs d'investissement sur plusieurs années sur le pôle de Sophia Antipolis.

On notera que l'annonce intervient opportunément au moment où Texas Instruments s'apprête à mettre fin à ses activités de développement de processeurs mobiles OMAP, et dont une grosse partie de cette activité se trouve précisément à Sophia Antipolis et conduira à plusieurs centaines de suppressions d'emplois hautement qualifiés lâchés sur le marché dans les mois à venir.

Intel est présent sur Sophia Antipolis depuis 1999 et compte désormais plus de 300 collaborateurs répartis entre une branche MCG ( Mobile Communications Group ) qui s'installera dans le nouveau laboratoire de R&D pour des activités de certification télécom et de R&D / validation pour le hardware de référence à la base de smartphones et tablettes sous processeur Intel Atom, et une branche IMC ( Intel Mobile Communications ) qui poursuit les activités modem cellulaires issues du rachat de la branche wireless d'Infineon.

Le fondeur dispose d'autres sites en France, avec un laboratoire à Toulouse qui a participé à l'élaboration du smartphone Orange avec Intel Inside, un site à Montpellier dédié au software mobile et un autre à Nantes pour les systèmes embarqués.