Les résultats financiers d'Intel pour le deuxième trimestre ne montrent pas de grosse faiblesse de rythme, avec un chiffre d'affaires de 13,5 milliards de dollars, en progression de 3,6% sur un an, même si le bénéfice net recule de 4,3%, à 2,83 milliards de dollars, tout en restant légèrement au-dessus des attentes des analystes.

Le groupe doit faire face à une demande stagnante en ordinateurs et les marchés établis d'Europe et d'Amérique du Nord alors que la croissance des ventes ralentit aussi sur les marchés émergents. Paul Otellini, CEO d'Intel, se montre prudent pour le troisième trimestre et souligne que la croissance est plus faible qu'attendue.

Cette situation qui se prolonge devrait conduire à une progression annuelle du groupe comprise entre 3 et 5%, au lieu d'une estimation antérieure de 5 à 10%. Le patron d'Intel reste confiant dans le succès des ultrabooks avec le lancement de nouveaux produits à des prix plus agressifs d'ici la rentrée. La société peut aussi espérer un rebond de la demande avec le lancement de Windows 8 en fin d'année, qui s'accompagnera de produits hybrides entre tablettes et ordinateurs.

Avec des attentes revues à la baisse mais qui n'anticipent pas de gros décrochage, Intel résiste cependant mieux que son concurrent AMD qui devrait annoncer une chute de plus de 10% de son chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre 2012, au lieu d'une croissance à 3%, du fait de faiblesse des ventes en Chine et en Europe.

En attendant des jours meilleurs, Intel continue d'investir lourdement en recherche et développement. Le fondeur devrait consacrer plus de 18 milliards de dollars à cette activité en 2012, contre 16 milliards de dollars en 2011.