Devant s'adapter à la baisse des ventes d'ordinateurs, et donc des processeurs qui les animent, le groupe américain Intel a commencé à modifier sa stratégie globale pour continuer de faire tourner ses sites de production, très coûteuses si elles ne tournent pas à pleine capacité.

Avec le changement de CEO qui a amené Brian Krzanich à la tête de l'entreprise, l'ouverture des capacités de production à des acteurs tiers a pris une tournure concrète avec l'annonce d'un premier contrat de production de puces ARM 64-Bit pour Altera.

Intel se fait ainsi plus incisif face aux grands fondeurs comme le taiwanais TSMC, quitte à produire des composants qui viendront concurrencer ses propres puces mobiles Atom et contrarier ses tentatives de percée dans l'industrie mobile.

Brian Krzanich a de nouveau confirmé cette évolution stratégique attendue par les analystes financiers et qui donnera du même coup accès aux technologies de gravure les plus avancées développées par le groupe.

Il s'est déjà murmuré à plusieurs reprises qu'Intel pourrait par exemple reprendre à son compte une portion de la production des processeurs mobiles d'Apple, mais les premiers pourraient être Nvidia ou Qualcomm, dont les besoins en volume pourraient les amener à traiter avec Intel.

Le CEO du groupe a également indiqué qu'il estimait que le recul des ventes d'ordinateurs, toujours fort, devrait commencer à se stabiliser. Le groupe s'attend à progresser peu en terme de ventes, la perte de revenus issue de la baisse des ventes de processeurs pour PC étant en partie compensée par des ventes soutenues sur le marché des serveurs.

Dans le même temps, Intel continue son offensive sur les processeurs pour tablettes, qui se posent en relais des ordinateurs, et espère voir ses puces dans quatre fois plus de tablettes l'an prochain en proposant des composants pour tous les segments.

Intel devrait d'ailleurs renforcer ses efforts d'investissement en R&D pour les processeurs de tablettes et réduire ceux consacrés aux processeurs pour PC.

Source : Reuters