En 2012, Jade Scheuermann devenait une célébrité nationale aux USA en devenant la première quadriplégique à se voir greffer deux réseaux d'électrodes lui permettant de contrôler un bras robotisé avec précision.

En une semaine d'entrainement, elle réussissait ainsi à contrôler le bras dans les trois dimensions par la pensée. Elle était également capable de faire tourner le poignet de la main, de sorte à lui amener des aliments à la bouche pour se nourrir.

Les chercheurs de l'Université de Pittsburgh annoncent avoir réussi à affiner le système pour lui offrir encore plus d'autonomie en lui permettant de contrôler les doigts de la main robotique.

  

La patiente était capable de ne contrôler qu'un pincement des doigts du bras, désormais il lui est possible de contrôler chaque doigt ainsi que chaque articulation correspondante. Pour ce faire, il faut cartographier le cerveau du patient, pour y repérer les zones d'activité permettant de faire correspondre des mouvements réalisés par le bras. De l'entrainement est nécessaire tant chez le patient que du côté des chercheurs et de la compréhension du fonctionnement du cerveau humain.

Comme le montre la vidéo, la précision atteinte est bluffante, et même si les contrôles sont encore limités (écartement des doigts, pincement, et relâche), cette avancée permettrait aux personnes handicapées de retrouver une part d'autonomie.

  

La prochaine étape pour les chercheurs sera d'obtenir des autorisations pour la greffe de réseaux d'électrodes plus invasifs, dans l'espoir de proposer toujours plus de contrôle par la pensée à des interfaces robotisées. Des idées sont déjà proposées dans ce sens pour éviter toute complication médicale, notamment des implants biodégradables qui seraient absorbés par les tissus du patient sans les endommager ou provoquer le développement d'une forme de rejet ou d'infection.

Source : ExtremeTech