Des experts sont déjà nombreux à s'alarmer de l'explosion des objets connectés qui ne se fait pas toujours avec la prise en compte de la problématique de la sécurité, et le sentiment que cette question ne sera sérieusement traitée qu'ultérieurement, une fois que la greffe aura prise.

Big-data Dans un récent rapport, Europol dresse un panorama anxiogène de toutes les menaces de cybercriminalité qui pèsent notamment sur l'Internet des objets et se place aussi à l'échelon supérieur de l'Internet of Everything pour identifier le meurtre comme une menace.

Le concept de l'Internet of Everything est celui popularisé par Cisco et caractérisé par la convergence des personnes, processus, données et objets connectés pour former un ensemble en associant les communications entre les machines, entre les personnes et les machines, et entre les personnes. En somme, un univers déjà palpable et intimement lié au Big Data et au Cloud Computing où tout est connecté.

" Avec de plus en plus d'objets connectés à Internet et la création de nouveaux types d'infrastructures critiques, nous pouvons nous attendre à voir davantage d'attaques ciblées sur des infrastructures existantes et émergentes, dont de nouvelles formes de chantage et extorsion, vol de données, blessures physiques voire la mort, et de nouveaux types de botnets "

, écrit le rapport.

Le rapport fait référence à une étude de la société de sécurité américaine IID qui avait prophétisé que d'ici la fin de l'année 2014, nous serions les témoins d'une première affaire de meurtre via le piratage d'un appareil connecté.

Une telle menace n'est pas si farfelue que l'on pourrait le croire. Elle fait aussi écho aux travaux de feu le hacker Barnaby Jack. Lors de la conférence Black Hat USA 213, celui-ci aurait dû faire la démonstration d'un choc électrique mortel délivré à distance sur un pacemaker.

Sans se projeter forcément dans le domaine de l'Internet of Everything pour évoquer le risque du meurtre, il est évident que la cybercriminalité même actuelle fait des victimes dont les vies peuvent être ruinées.

Source : via Les Echos