L'étude menée par GeSI met en avant une réalité parfois oubliée du Web : Internet pollue énormément, autant que l'ensemble du trafic aérien mondial. Au point que si Internet était un pays, il serait le sixième pays le plus pollueur au monde.

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En cause : un recours de plus en plus massif au numérique qui impose la mise en place de serveurs et infrastructures toujours plus conséquentes. Et la pollution d'Internet ne se limite pas à la consommation énergétique de son smartphone, de son PC ou de sa box, il faut prendre en compte l'alimentation des serveurs de stockage, dont une grande partie de l'énergie est dédiée au refroidissement par des groupes de climatisation ou groupes électrogènes au diesel permettant d'éviter les coupures d'électricité...

Les infrastructures numériques consommeraient ainsi environ 30 milliards de watts, soit la production de 30 centrales nucléaires. Comble de l'affaire : seulement 6 à 12 % de cette énergie est dédiée à la puissance de calcul, le reste ne servant qu'à maintenir les serveurs au ralenti. Au total, Internet serait responsable de 2% des rejets de CO2 dans le monde.

Certains géants du Net ont investi dans des serveurs fonctionnant aux énergies renouvelables. Reste qu'un utilisateur de Facebook représente 263 grammes de CO2 par an soit l'équivalent des émissions d'une voiture sur 1km (Volkswagen à part), et le réseau compte 1,7 milliard d'utilisateurs...