À l’occasion d’une récente entrevue accordée au quotidien Le Figaro, Stéphane Richard, homme à la tête d’Orange-France Télécom, est revenu une nouvelle fois sur l’accord d’itinérance qui lie son groupe à l’opérateur Free Mobile lancé en janvier dernier.

Selon lui, l’accord en question a été une bonne chose, puisqu’il a permis à Orange-France Télécom de limiter l’impact de l’arrivée de Free Mobile sur ses marges. Il déplore en revanche " le procès en sorcellerie " que lui font les autres acteurs du marché, alors qu’ils n’ont tout simplement pas vu et saisi cette opportunité.

Stéphane Richard Orange 

Stéphane Richard rejoint toutefois ses concurrents concernant la mauvaise direction prise par le secteur de la téléphonie mobile depuis l’introduction du quatrième opérateur mobile français.

Celui-ci cite une étude commandée par son propre groupe révélant que la France propose de l’illimité à 20 euros par mois, quand il faut débourser 38 euros en Grande-Bretagne, 40 à 60 euros en Allemagne, Italie et Espagne et 70 euros aux États-Unis.

Si cela s’avère bien évidemment intéressant pour le budget des ménages, cela l’est beaucoup moins pour les acteurs du marché, puisqu’une faible rentabilité freine forcément les investisseurs. Et qui dit moins de fonds dit quelques charrettes et moins d’innovations. Mais aussi moins de rentrées fiscales, autrement dit des ponctions que l’État fera ailleurs, à coup sûr auprès des contribuables.

Pour Stéphane Richard, la concurrence n’est donc pas néfaste tant qu’elle reste raisonnée. Or, selon lui, elle s’avère actuellement plus destructrice d’un marché que réellement bénéfique. Il appelle ainsi à calmer le jeu et à arrêter le massacre.

Source : Univers Freebox