Quand un économiste reconnu outre-Atlantique, Dan Miller annonce qu'il va créer un groupe de réflexion pour tenter de proposer une meilleure régulation des mouvements d'argent observés dans les jeux en ligne, on imagine déjà les gamers locaux outrés. La révolte pourrait gronder contre toute idée de fiscalisation de leurs revenus sur Second Life ou Anarchy On Line.

Miller a pourtant pour lui d'être lui-même un gamer. C'est au cours de ses parties qu'il aurait eu l'idée de soumettre quelques idées de réforme au fisc américain, l'IRS.

Entreprises qui n'ont de virtuelles que le nom
Rares sont ceux dont le poil ne se hérisse pas au mot fisc, et a fortiori plus encore les internautes, généralement assez libertaires. Mais les flux monétaires engendrés par des économies virtuelles bâties sur des vrais dollars posent certaines questions.

A qui s'adresser par exemple en cas de vol ou d'escroquerie dans un jeu en ligne à part aux développeurs dont les moyens légaux restent inférieurs à ceux des pouvoirs publics '

De même, des sommes colossales sont parfois gagnées et dépensées par des entreprises qui n'ont de virtuelles que le nom. Est-ce normal qu'elles n'aient aucun compte à rendre et échappent à l'impôt sur le revenu alors même que leurs propriétaires s'enrichissent pour de vrai devant leur écran '  Pour l'instant la loi américaine exige simplement que les joueurs déclarent d'eux-mêmes leurs revenus gagnés in game. Pas assez contraignant. La situation changera forcément sous peu.