Le robot tripode à roulettes bleu et blanc, doté du doux nom d'Ubiko, est capable de répondre à des questions simples et de donner des renseignements. Ces compétences lui permettront de prendre des fonctions simples d'hôte/sse ou de guide dans les lieux publics. 


Les chômeurs humains concurrencés par les robots'
La société d'intérim japonaise Ubiquitous Exchange a d'ores et déjà inscrit le robot sur ses listes d'employés et propose la location d'Ubiko (fabriqué par la société de robotique Tmsuk) à un tarif de 105.000 yens (700 euros) pour deux heures de service.

Un prix considéré par la société comme juste et justifié par les nombreux avantages liés à l'emploi d'un robot constamment en état de service et corvéable à merci. Ubiko pourra aussi servir de surveillant dans les écoles et " prévenir les disputes entre élèves ", selon une porte-parole d'Ubiquitous Exchange, Akiko Sakurai.

L'intérimaire high-tech polyvalent est déjà tellement demandé qu'une trentaine d'entreprises ont déjà été placées sur la liste d'attente, a-t-elle assuré. Hier cantonnés à des tâches industrielles répétitives et ingrates, les robots sont destinés à prendre une place de plus en plus importante au Japon, pays où la population vieillit à un rythme assez important et se raréfie véritablement, avec une situation démographique préoccupante.


Ubiquito...innove
Ubiko n'est pas le seul robot ayant pour rôle premier le remplacement des êtres humains à des postes où prime le côté affectif ou relationnel. Des robots animateurs de salons et speakerines, au physique très proche de celui des humains sont actuellement en cours de développement, et nous en profitons pour vous inviter à faire un tour sur cette actualité pour voir un peu où en sont les progrès.

Un autre robot, baptisé D1, lui, a pris son service cette semaine en tant que vigile dans les immeubles. Il est proposé en location à 380.000 yens (2.533 euros) par mois. Asimo, le plus connu des robots humanoïdes japonais développé par Honda, est lui aussi souvent employé comme agent d'accueil au siège du constructeur automobile à Tokyo.

Enfin, mesure notable, les groupes de services de sécurité comme Secom ou Alsok ont eux-mêmes conçu des robots de surveillance employés sur les sites sensibles dont ils assurent le contrôle.

Espérons que ces développements s'accompagnent aussi d'une véritable réflexion sur le rôle progressivement accordé aux créations humaines dans notre société, et sur ses limites.

Ubiko afp

(crédit photo : A.F.P.)