C'est un succès difficile à rater puisqu'il est même salué par un logo spécifique du moteur de recherche Google (qui avait fait de même avec l'atterrissage de Philae de l'ESA sur la comète Tchouri). Lancée le 5 août 2011 par l'agence spatiale américaine, la sonde Juno s'est placée sur l'orbite de Jupiter. Ce long périple n'a pas été direct. Juno était repassée à proximité de la Terre environ deux ans après l'avoir quittée afin de modifier sa trajectoire en profitant du champ de gravitation de notre planète.

L'approche de Jupiter par Juno est particulièrement risquée, notamment en raison d'une exposition à de fortes radiations contre lesquelles la sonde et ses instruments de mesure disposent d'une armure de titane. Sous la couche nuageuse de Jupiter, une couche d'hydrogène est soumise à une pression extrêmement forte et agit comme un conducteur électrique. Avec la rapide rotation de la plus grande planète de notre système solaire, l'hydrogène métallique génère un puissant champ magnétique.

Avec son orbite actuelle, Juno va mettre 53,5 jours pour effectuer un tour de Jupiter. Le 19 octobre prochain, une manœuvre portera cette durée à 14 jours. Juno pourra alors passer à seulement 5 000 km de distance de la couche nuageuse de la géante gazeuse pour entamer sa mission scientifique de 16 mois. Le bouclier de titane a intérêt à être efficace…

Juno va permettre d'étudier les gigantesques aurores polaires, l'atmosphère et la magnétosphère de Jupiter, et élucider les mystères qui l'entourent pour au final en apprendre davantage sur la formation de notre système solaire et son influence sur le développement de la vie sur Terre.

Après 37 survols autour de Jupiter, la sonde spatiale Juno plongera dans son épaisse atmosphère. Une plongée qui lui sera fatale. En 2022, l'agence spatiale européenne lancera la mission d'exploration Juice à bord d'Ariane 5 avec une arrivée prévue vers Jupiter en 2030. La sonde étudiera les lunes gelées de Jupiter.