Le télescope spatial Kepler a déjà permis la découverte de nombreuses exoplanètes, environ 5000 dont un millier confirmées depuis, et doit maintenant être redirigé dans le cadre d'une nouvelle mission K2 pour tenter de détecter des planètes à proximité des étoiles proches du centre de la Voie Lactée en utilisant la technique de la microlentille gravitationnelle qui consiste à détecter une planète par la courbure des rayons lumineux d'une étoile en arrière-plan qu'elle génère, permettant une détection qui ne sera plus seulement limitée aux exoplanètes proches de leur soleil.

Pour cela, le télescope Kepler, situé à distance de la Terre, doit observer la même portion de ciel que les observatoires terrestres et profiter de l'effet de parallaxe entre les deux points de vue. Le télescope doit donc être repositionné pour démarrer l'exploration du ciel pour le compte de la mission K2.

téléscope Kepler

Les ingénieurs de la NASA avaient programmé les opérations de repositionnement du télescope spatial en vue de le rendre opérationnel d'ici le 14 avril 2016 mais ils ont découvert le 7 avril dernier que Kepler s'était placé entre-temps et pour une raison encore inconnue en Emergency Mode, un mode de fonctionnement minimal et gourmand en énergie.

La NASA indique que le télescope spatial se serait placé dans ce mode 36 heures auparavant, avant le début des manoeuvres de repositionnement, et qu'une situation d'urgence avait été déclenchée, donnant la priorité aux communications pour tenter de le remettre en mode normal.

Problème, Kepler est positionné à 120 millions de kilomètres de la Terre, ce qui demande aux communications un intervalle de temps de 13 minutes pour être acheminées, même à la vitesse de la lumière. Le dernier contact normal avec le satellite date du 4 avril dernier, précise encore la Nasa.