J'ai remarqué dernièrement que le spectateur des salles obscurs que je suis (Star Wars, la guerre des mondes), doit supporter la campagne anti-piratage du Bureau de Liaison des Industries Cinématographiques, le BLIC pour les intimes.

"Pirater nuit gravement à la santé du cinéma."

Évidement, cette publicité se destine à responsabiliser les spectateurs, mais cette propagande m'interpelle.

Pour les fervents de la remise des Césars, ce slogan figure déjà sur les DVD distribués pour présenter les films, cette campagne s'adresse aux gens qui paient (8 euros la place) pour se faire une Toile, cela ne correspond pas vraiment à l'image du pirate qui selon cette même industrie ne prennent même plus la peine d'aller au cinéma.

Cette campagne accuse donc le spectateur que je suis, et les autres bien sûr, nous faisant passer pour des pirates en herbe, mais potentiels.

Maintenant, il y a mensonge, car comment prouver que le piratage est responsable du déclin du cinéma '

Bien sûr il n'y a jamais eu autant de monde sur les réseaux de P2P (eMule-Kazaa-BitTorrent-etc.) mais en contre partie, les ventes de DVD explosent avec des +70 % en 2003 et +8.2 % ce premier trimestre 2004 vis à vis de 2005.

De plus la fréquentation des salles augmente de +9.2 % pour les 12 derniers mois et je passerai sur les abonnements à la télévision numérique (TNT) et la vente de matériel audio vidéo.

Je pourrais même affirmer que la libération du P2P a favorisé l'expansion du cinéma, mais cela m'appartient.

Un DivX n'équivaudra jamais en qualité à celle d'un DVD, surtout si cela vient d'un screener (film obtenu par caméscope) ou d'une projection sur grand écran en 5.1.

Le P2P serait alors un vecteur de publicité pour le cinéma, mais l'industrie du cinéma préfère diaboliser ce phénomène, incitant même à la délation des possesseurs d'appareils numériques (APN, Caméscope) dans les salles.

En tout cas, toute cette publicité me fait penser à une cabale injustifiée, que j'assimilerais à de la propagande mensongère.

Ceci étant, Pirater c'est mal !