Selon une enquête de la Commission européenne portant sur dix secteurs économiques clés, les sociétés européennes s'apprêtent à accroître leurs investissements en R et D de 5% sur les trois prochaines années en vue de rattraper leurs concurrents américains et asiatiques.

C'est une bonne nouvelle pour la compétitivité européenne et à comparer avec la hause de tout juste 0.7% évaluée en 2005.

Les 449 entreprises européennes estiment qu'elles vont dépenser un peu de plus de 30 milliards d'euros en R et D pendant cette période.
C'est un changement radical de mentalité qui s'est opéré, et qui pourrait ramener l'Europe au niveau de ses compétiteurs. Ou peut-être une prise de conscience avant qu'il ne soit trop tard.

L'étude suggère que les sociétés privées ont une prédilection pour la recherche dans leur pays d'origine, et les zones les plus attractives sont l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France, suivies par la Hollande, l'Italie et la Suède.
En dehors de l'Europe, ce sont les Etats-Unis qui restent le point privilégié pour une activité de recherche, suivis de la Chine, de l'Inde, de la Suisse et du Japon.

Les facteurs de décision sont l'accès aux marchés et la disponibilité de chercheurs de haut niveau, tandis que les conditions de travail à bas coût ne sont plus un élément décisif.
On apprend aussi que les sociétés interrogées sous-traitent environ 18% de leur R et D à des organisations tierces : 2/3 vers d'autres sociétés et 1/3 vers la recherche publique, une valeur qui passe à 25% pour l'industrie pharmaceutique et à 5% pour le matériel informatique.

  • EE TImes