C'est finalement Red Hat Linux qui équipera la fameuse agence gouvernementale chargée de traquer les fugitifs.


Des Marshals en chapeau rouge
Comme l'indiquent nos confrères de TechNewsWorld, le Département de la Justice vient de faire à Linux en général, et à Red Hat en particulier, un sacré coup de pub, en annonçant que Linux est l'un des rares systèmes d'exploitation capables de tourner sur des machines d'architectures différentes, tout en procurant un haut niveau de sécurité. C'est la raison invoquée par la Justice américaine pour faire basculer son agence chargée de la recherche des criminels en fuite, les U.S. Marshals, vers Red Hat Linux pour ses 94 agences.

Les Marshals, comme on les appelle là-bas, devraient avoir basculé 80% des informations contenues dans leurs bases de données vers des systèmes Red Hat Enterprise Server avant la fin du mois de juin, et abandonner progressivement SCO Linux, utilisé jusqu'ici. Il s'agit donc là d'une migration partielle, puisque l'essentiel des applications des Marshals fonctionnaient déjà sous Linux, mais c'est tout de même une pierre dans le jardin de Sun Microsystems, auquel le Département américain de la Justice reproche de n'avoir pas suffisamment fait évoluer son système.


Red Hat acquiert une stature gouvernementale
Pour Red Hat, c'est la confirmation que ses produits plaisent aux institutionnels, outre-Atlantique : ses ventes ont augmenté dans ce domaine de 40% depuis février 2005, et même de 80% en ce qui concerne les affaires traitées avec les agences gouvernementales américaines. Rien que dans le chef du Département de la Justice, ce sont déjà trois agences qui tournent sous Red Hat : le FBI (Federal Bureau of Investigation) cher à Mulder et Scully, et la DEA (Drug Enforcement Agency) s'y sont déjà convertis, et voilà que les Marshals entrent dans la danse. En effet, et contrairement à l'idée communément répandue, chez nous comme là-bas, les agences gouvernementales tentent désespérément d'alléger leur budget de fonctionnement, et même une petite économie de 50.000 à 100.000 dollars US par an est une bonne affaire.

En uniformisant leur parc logiciel, les Marshals espèrent en outre faciliter les opérations de maintenance, notamment à distance, et limiter l'envoi de techniciens sur des sites parfois très éloignés. Le Red Hat Network les aidera en cela. Les Marshals utiliseront les versions 3.0 et 4.0 de Red Hat Enterprise Server, et se disent déjà intéressés par la déclinaison 5.0, qui devrait apparaître en décembre prochain. La durée du support technique, qui est de huit ans chez Red Hat, contre seulement cinq chez Sun, a aussi pesé dans la balance, de même que le haut niveau de sécurité offert par les solutions de l'éditeur californien.