Axelle Lemaire, secrétaire d'État au numérique n'a pas véritablement apprécié l'annonce du plan de restructuration de SFR.

Patrick Drahi s'était déjà dit agacé par le sureffectif qui sévit au sein de l'opérateur au carré rouge, et il envisage bel et bien de profiter de la fin de la période d'engagement sur l'emploi dès l'année prochaine pour faire un peu de ménage. Michel Combes, patron de SFR a confirmé par la suite qu'il y aurait bien quelques "ajustements" dans les effectifs.

Si SFR compte ainsi supprimer 1000 postes en interne, au total ce sont 3000 postes qui seront concernés. En effet, SFR a recours à des intervenants extérieurs pour la gestion de ses centres d'appel. Les sous-traitants devraient ainsi voir leurs contrats ne pas se renouveler l'année prochaine : Arvato, Acticall, Webhelp et Teleperformance seraient concernés. Du côté d'Arvato et Acticall, le contrat avec SFR arrive à son terme en septembre, il concerne 2100 postes, mais SFR pourrait proposer de le reconduire sous réserve d'une réduction importante du volume d'affaires.

Pour Axelle Lemaire, la situation est inacceptable. La Secrétaire d'État a ainsi partagé son avis sur Twitter : "Centres d'appel SFR : qd la seule analyse financière décide du sort des gens, et de la qualité de la relation client."

Est particulièrement pointée du doigt ici la dégradation de la satisfaction client de l'opérateur depuis son rachat par Numéricâble. Une situation qui ne devrait pas s'arranger avec une restriction du nombre de techniciens disponibles auprès de la hotline...

Si la montée au créneau est louable, on s'étonne tout de même de voir la secrétaire se réveiller un peu tard concernant le dossier SFR... C'est d'ailleurs ce que lui reproche la députée Corinne Erhel, rappelant à cette dernière que le problème avait été soulevé devant l'Assemblée nationale le 9 avril dernier, en présence de la secrétaire et d'Arnaud Montebourg.

Source : ZdNet