winseven03 Jan. 14 14.58 Chez les particuliers, il y a deux écoles. Ceux qui ont toujours connu le système d'exploitation de Microsoft, Windows, et qui habitués à leur environnement ne souhaitent pas en changer, parfois même pour une version plus récente. Et puis il y a ceux qui n'ont jamais utilisé d'ordinateur. Ce sont sans doute ces derniers qui seront les plus enclins à utiliser Linux, puisqu'ils ne font de toute façon pas la différence entre un système  d'exploitation et l'autre.

A côté de ces deux catégories, il y a bien sûr les passionnés dont je ne parlerai pas ici puisqu'ils sont en mesure d'expliquer pourquoi Windows ou Linux est plus adapté à leurs besoins.

KUbuntu (Small) Ainsi, proposer une machine animée par une distribution Linux à un client qui n'a jamais touché à l'informatique devrait s'avérer facile. Grâce à certaines distributions, je pense notamment à (K)Ubuntu, leur approche de l'informatique, sans forcément en être facilitée, devrait se faire aussi sereinement que si vous leur proposiez Windows : il suffit de les former. En revanche, former quelqu'un qui a déjà ses habitudes est peut être plus compliqué.

Linux est souvent associé, avec raison toutefois, à la ligne de commande. Là encore, des systèmes comme Ubuntu ou Fedora permettent de réduire significativement l'utilisation de la ligne de commande, redoutée par les néophytes. Finalement, il subsiste en fait très peu de cas où intervenir en ligne de commande est nécessaire. Cependant, Linux est encore problématique sur certains points rebutants pour les utilisateurs avancés habitués à Windows.

Eve Online (2) Les jeux tout d'abord. Vous me direz, quand on travaille on ne joue pas, ou qu'il y a la solution du dual-boot. Certes, mais cette solution est très contraignante.

A noter que ce "problème" avec les jeux ne vient pas du système d'exploitation en lui-même mais des éditeurs. Il faut dire qu'on ne développe pas un jeu sous Linux comme on le développe sous Windows. Pour bien interpréter cette phrase, il faut prendre en compte que la grande majorité des joueurs sont sous Windows. Par conséquent, la grande majorité des créateurs de jeux vidéo n'investissent que sur la plateforme logicielle de Microsoft. C'est un tort car Linux supportant l'OpenGL, il est relativement aisé de porter un jeu sous Linux. On le voit d'ailleurs avec les jeux natifs pour Linux récents, tels que EVE Online, Quake 4, Second Life, ou encore Unreal Tournament. Cela ne tient en fait qu'à la volonté des concepteurs.

Le second problème est la compatibilité matérielle. Là encore, ce n'est pas vraiment le système d'exploitation qui est en cause mais les constructeurs qui sont encore parfois peu enclins à fournir des pilotes pour Linux. Je ne critique pas la communauté du Libre pour autant : leur travail sur le matériel est exemplaire. Reste que certains matériels posent beaucoup de problèmes, au point de ne pas pouvoir utiliser sa machine (même si ceci est de moins en moins vrai).

Je pense notamment au cas de la carte mère Asus P5Q. Le matériel qui l'équipe ne dispose pas encore, à ma connaissance, de pilotes. A l'installation, le chipset réseau n'est pas reconnu, pas plus que le contrôleur SATA. Pour peu que, comme moi, on utilise un CD d'installation minimal nécessitant une connexion à Internet, il devient alors impossible d'installer son système. Oui, il y a une solution : mettre une carte réseau plus répandue pendant l'installation. Et le contrôleur SATA ? Encore une fois, c'est une solution contraignante et non viable.

Mais j'en entends déjà certains dire que je n'ai qu'à acheter autre chose comme matériel et vérifier sa compatibilité. Je laisserai donc l'avantage aux constructeurs indiquant sur les boîtes de leurs produits qu'il est compatible avec Vista ou Windows 7. Et pourquoi ne pas faire pareil avec Linux ?

OpenOffice formats d Mis à part ces deux problèmes, si l'on a à disposition du matériel peu exotique, Linux représente aujourd'hui une réelle alternative à Windows. Le bureau KDE ou Gnome, les mises à jour automatiques, les outils de développement ou de bureautique, la gravure, tout y est. Chaque application Windows ou presque dispose d'un équivalent compatible sous Linux. Même l'installation du système s'est significativement simplifiée et une fois que l'on a compris comment fonctionne le système de fichiers sous Linux, il n'y a plus vraiment d'obstacles. Pour ceux désirant franchir le pas, il ne reste plus qu'à trouver une communauté qui pourra leur venir en aide.

Il y a quelques années, on parlait déjà d'alternative. C'était visionnaire. Aujourd'hui, comme la couche d'interaction utilisateur/système s'est simplifiée, c'est une réalité.