Initié en 2003, le projet LiMux avait pour ambition d'offrir à la ville allemande de Munich plus d'autonomie et d'indépendance en matière de technologies de l'information et de la communication via l'adoption de solutions open source. Dix ans plus tard, un des projets précurseurs en la matière vient de s'achever.

Après quelques difficultés de mise en route, des questionnements et des problèmes liés aux brevets logiciels, le projet avait pris du retard sur le calendrier initialement prévu. Cela appartient désormais au passé.

LiMux Une migration vers OpenOffice.org avait donné le ton ainsi que l'adoption du format de données ouvert Open Document Format en lieu et place de formats propriétaires. Aujourd'hui, IDG News Service rapporte que sur les 15 500 postes de travail de la municipalité, 14 800 sont équipés d'une distribution Linux. À l'origine du projet, il s'agissait de migrer 12 000 postes depuis Windows.

En l'occurrence, la distribution Linux utilisée est LiMux. D'abord basée sur Debian, cette distribution a par la suite adopté un socle Ubuntu (elle-même fondée sur la branche instable de Debian). La dernière version en date de LiMux s'appuie sur Ubuntu 10.04 LTS.

Parmi les autres cordes à son arc, la ville de Munich a aussi adopté le plugin WollMux afin d'apporter des possibilités supplémentaires à OpenOffice.

En novembre 2012, la municipalité avait indiqué que passer de Windows à sa propre distribution Linux lui avait permis d'économiser plus de 11 millions d'euros. Sur la base d'une étude conduite par HP mais dont seulement un résumé avait été rendu public, ces chiffres avaient été contestés par Microsoft. D'après cette étude, Munich aurait économisé 43,7 millions d'euros en restant dans un environnement logiciel Microsoft.

Pour la municipalité de Munich, LiMux est considéré comme un pas important qui a été franchi pour une plus grande ouverture et indépendance vis-à-vis des éditeurs de logiciels propriétaires.

Source : Network World