Selon une étude, Linux a du mal à séduire le marché des systèmes embarqués.

Linux embedded Très prisés dans le secteur industriel, les systèmes embarqués sont des systèmes électroniques de petites tailles dont l'objectif est de fonctionner avec des ressources limitées et une gestion économe de l'energie. On les retrouve dans les voitures, les réfrigérateurs, les mobiles, ... .

Bien évidemment, pour administrer le tout, un recours à un OS est nécessaire. Et s'il y a bien un domaine dans lequel les caractéristiques intrinsèques de Linux se révèlent utiles, c'est bien dans celui de l'embarqué et l'on imagine aisément que dans ce secteur, les OS du manchot sont légion.

Seulement voilà, une récente étude rendue publique lundi à l'occasion de la Embedded Systems Conference Silicon Valley Conference vient d'émettre un son de cloche dissonnant.

Selon cette dernière, seulement 17 % des constructeurs utilisent un système embarqué marqué d'une empreinte palmée et 66 % disent que cet OS ne les intéresse pas ( 34 % ) ou qu'ils n'envisagent pas de l'utiliser prochainement ( 32 % ).

Cette étude déjà conduite l'année dernière, montre ainsi qu'en un an, le taux d'utilisateur effectif de Linux embarqué a diminué, puisqu'il était de 24 % en 2005 comparé au 17 % d'aujourd'hui.

Parmi ceux qui privilégient Linux, 71 % mettent en avant le faible coût économique comme élément moteur de leur choix et 61 % font référence à la flexibilité.

Pour les détracteurs anti-manchot, l' OS souffre d'incompatibilités entre les applications et les pilotes ( 60 % ), d'un manque de performance et d'absence de gestion temps réel ( 31 % ), d'un véritable support qui fait cruellement défaut ( 28 % ).

Malgré les avantages indéniables de l' Open Source, le monde de l'embarqué ne semble donc pas sous le charme de Linux qui souffre très probablement du fait de ne pas être nativement un système temps réel mais temps partagé, un facteur important dans l'industrie.

Si la cadence de " la marche de l'empereur " s'intensifie dans l'informatique généraliste, l'embarquement du manchot est donc retardé à défaut d'être annulé, à moins que la communauté ne prouve encore sa réactivité pour  autoriser son décollage, en améliorant le noyau.

Source : EETimes