Jean-Marc Ayrault a adressé une circulaire portant sur les orientations et recommandations relatives au bon usage des logiciels libres dans l'administration ( PDF ).

Cette circulaire est accompagnée d'une lettre signée par le Premier ministre français dans laquelle il souligne les atouts du logiciel libre : " moindre coût, souplesse d'utilisation, levier de discussion avec les éditeurs ".

Dans la circulaire, on peut lire : " le choix du logiciel libre dans l'administration n'est pas un engagement idéologique, mais le fruit d'un engagement raisonné ".

Rédigé par la Direction interministérielle des systèmes d'information et de communication, le document indique que l'État doit également contribuer au logiciel libre. Une règle est même proposée pour les ministères : " réinjecter systématiquement de 5 à 10 % des coûts de licence évités ".

Cette reconnaissance du logiciel libre est saluée par les acteurs du domaine. Pour le Conseil National du Logiciel Libre, le gouvernement a fait son " coming-out sur le logiciel libre ".

" Depuis longtemps, le logiciel libre tient une place de choix dans les services informatiques de l'État, mais les prises de position officielles avaient rarement été aussi claires et engagées, accompagnées de résolutions concrètes ", écrit le président du CNLL, Patrice Bertrand.

Toutefois, le document ne donne pas l'avantange au logiciel libre mais le met sur un pied d'égalité avec les solutions propriétaires : " pour répondre aux besoins métiers, le logiciel libre doit être considéré à égalité avec les autres solutions. C'est dans cette évolution que s'inscrit l'usage du logiciel libre dans l'administration ".

La circulaire met l'accent sur quelques limites à évaluer à l'instar de la communauté liée à un logiciel libre, le cadre des licences libres.