Le gouvernement Français n'a de cesse de sanctionner le piratage sur Internet, pointant du doigt une pratique qui tue des emplois, ne permet pas d'encourage la création freine le développement culturel.

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Pourtant, de nombreuses études ont démontré que le principal motif du piratage de films ou de série n'était pas d'échapper au prix du billet de cinéma, ni même de s'éviter les frais de l'achat d'un DVD ou Blu-Ray. Il n'y a qu'à constater le succès rencontré par les plateformes de SVOD qui proposent des contenus originaux pour se convaincre qu'en proposant un accès à un prix juste, les utilisateurs qui pirataient jusqu'ici la plupart du contenu qu'ils consomment sont prêts à faire quelques concessions.

Mais même ces plateformes pointent désormais du doigt ce qui reste le principal moteur du piratage en France : la Chronologie des médias.

Et la situation semble également désormais poser problème au Centre National du Cinéma qui voit la chronologie des médias comme un des facteurs expliquant le recours au piratage.

Pour rappel, la chronologie des médias établit qu'il faut un délai d'au moins quatre mois entre la sortie d'un film en salle et sa sortie en achat ou location en VOD. Sur les services de télévision payants, ce délai est porté à 10 ou 12 mois pour une première diffusion. Pour la télévision gratuite, le délai passe à 22 mois si la chaine et coproductrice de l'oeuvre, ou 30 mois dans le cas contraire.

Voilà qui explique pourquoi les utilisateurs préfèrent s'orienter vers les films ou séries en VO sous-titrées ou même en versions françaises canadiennes plutôt que d'attendre une sortie officielle dans l'hexagone.

Le CNC propose du changement dans la chronologie des médias, notamment en ramenant le délai d'exclusivité des films en salle à trois mois. À compter de 3 mois après son passage au cinéma, un film pourrait donc sortir en achat VOD, puis le mois suivant en location.

Cette proposition ne vaut que pour les achats en VOD et ne devrait pas concerner la SVOD. Il s'agit d'une proposition qui ne révolutionnera pas l'ensemble de la chronologie des médias, espérons qu'il s'agira d'un premier pas avant l'abolition d'un système qui freine très largement la diffusion des contenus au-delà de leur exploitation en salles.