Fibre optique Déjà connu pour ses avis tranchés en faveur de l'instauration d'une loi obligeant les hotlines à respecter la gratuité du temps d'attente, François Loos récidive dans son rôle de poil à gratter en demandant pour France Télécom une sorte de " passe-droit " eu égard à ses volontés manifestes d'investissements dans le domaine du très haut débit.


Récompenser la prise de risques
Lors du Conseil européen des télécommunications qui s'est déroulé le 8 juin à Luxembourg, notre ministre délégué à l' Industrie s'est exprimé devant 24 de ses pairs et la commissaire européenne chargée de la société de l'information, la désormais célèbre Viviane Redding, sur notamment le futur Internet à très haut débit* basé sur des réseaux en fibre optique.

Loos a ainsi plaidé la cause de FT : " Pour un déploiement rapide, il faut laisser un avantage à celui qui prend le risque de l'investissement. Il faut encourager l'investissement mais pour le faire il ne faut pas décourager la prise de risque. La régulation ne doit pas bloquer l'innovation ".


L' ARCEP va tiquer
Une dernière phrase qui vise directement l' Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes qui en novembre dernier déclarait qu'elle empêcherait tout monopole sur le marché de la fibre optique : " Un scénario de développement de fibre dont les modalités conduiraient, de droit ou de fait, à une re-monopolisation du marché du haut débit professionnel ne serait pas conforme aux objectifs fondamentaux de la régulation " ( voir notre actualité ).

Les hostilités sont (ré)ouvertes.

* les débits offerts par ce type d'infrastructure dénommée Fiber to the Home ( FTTH ) sont de l'ordre de 100 Mbit/s dans les deux sens et permettent l'utilisation simultanée de tous les services ( téléphonie, VOD, télévision haute définition, ... )