Lycos est presque tombé dans l'oubli, de ce côté-ci de l'Atlantique, mais aux Etats-Unis, il conserve ses fidèles, et les récompense en portant la capacité de stockage de son webmail à 3Go. En version bêta pour l'instant.
Quelle histoire !
Depuis sa naissance en 1994 en tant que projet expérimental de moteur de recherche, mené par l'université Carnegie Mellon sous la houlette du Pr Michael Mauldin, Lycos (de son vrai nom, "Lycosidae", en référence à une araignée qui fonce sur ses proies) a connu une vie mouvementée. D'abord financée par une entreprise de capital-risque, la firme a ouvert son capital au public en 1996, s'est renforcée en acquérant quelques petits concurrents américains, avant de créer sa première franchise hors des Etats-Unis, Lycos Europe, en collaboration avec le groupe allemand Bertelsmann, depuis associé à Sony dans le domaine du multimédia. On parlait alors à peine de Google ou de Yahoo, et Lycos était LE moteur de recherche et portail Internet de référence. Les choses ont bien changé depuis...
Le 2 août 2004 marque un tournant dans la petite vie sans histoire de Lycos : ses dirigeants américains annoncent qu'ils cèdent leur activité au conglomérat sud-coréen Baum Communications Corporation, contre à peine 95,4 millions de dollars US, soit moins de 1% de la capitalisation boursière de Lycos à l'époque. La galaxie Lycos comprend toujours des sites tels que Angelfire (hébergement de sites Web) ou WebMonkey (conception de sites Internet), mais s'est depuis quelques années défait de fleurons comme Wired.com ou Matchmaker.com, qui volent de leurs propres ailes et se portent très bien, merci.
Le pionnier refait surface
Ce long préambule pour vous dire que Lycos existe toujours, et qu'il proposera dans les prochaines semaines une nouvelle version de son webmail (plate-forme de courrier électronique basée sur Internet), dotée d'une capacité de stockage de 3Go, soit plus que ce que Google vous adjuge avec son Gmail. Plus intéressant encore, le fait que la taille des pièces jointes ne sera pas limitée (sur Gmail, elle est fixée à 10Mo maximum), et permettra donc de s'échanger des fichiers volumineux sans avoir recours à des artifices comme le "tronçonnage", ou à une compression excessive. Ceux qui manipulent à longueur de journée des fichiers vidéo ou image de forte corpulence apprécieront.
Cerise sur le gâteau, le tout est gratuit, mais il vous sera demandé de visiter votre webmail Lycos au moins une fois par mois. Les plus distraits pourront souscrire l'option "Préservation de votre compte" (5,95 dollars US par an), et s'assurer ainsi de ne rien perdre de ce qu'ils auront stocké dessus s'ils s'y rendent à intervalles espacés. Contre 19,95 dollars US, enfin, vous pourrez accumuler jusqu'à 5Go de données en tous genres sur votre compte Lycos, et rapatrier par POP3 le courrier depuis vos autres adresses e-mail. La souscription peut se faire depuis le site de Lycos.
Seul bémol : le tout est financé par la publicité, ce qui signifie qu'il faudra vous habituer aux bannières clignotantes qui "décorent" de plus en plus nos pages Web. Mais c'est pour la bonne cause, alors...
Quelle histoire !
Depuis sa naissance en 1994 en tant que projet expérimental de moteur de recherche, mené par l'université Carnegie Mellon sous la houlette du Pr Michael Mauldin, Lycos (de son vrai nom, "Lycosidae", en référence à une araignée qui fonce sur ses proies) a connu une vie mouvementée. D'abord financée par une entreprise de capital-risque, la firme a ouvert son capital au public en 1996, s'est renforcée en acquérant quelques petits concurrents américains, avant de créer sa première franchise hors des Etats-Unis, Lycos Europe, en collaboration avec le groupe allemand Bertelsmann, depuis associé à Sony dans le domaine du multimédia. On parlait alors à peine de Google ou de Yahoo, et Lycos était LE moteur de recherche et portail Internet de référence. Les choses ont bien changé depuis...
Le 2 août 2004 marque un tournant dans la petite vie sans histoire de Lycos : ses dirigeants américains annoncent qu'ils cèdent leur activité au conglomérat sud-coréen Baum Communications Corporation, contre à peine 95,4 millions de dollars US, soit moins de 1% de la capitalisation boursière de Lycos à l'époque. La galaxie Lycos comprend toujours des sites tels que Angelfire (hébergement de sites Web) ou WebMonkey (conception de sites Internet), mais s'est depuis quelques années défait de fleurons comme Wired.com ou Matchmaker.com, qui volent de leurs propres ailes et se portent très bien, merci.
Le pionnier refait surface
Ce long préambule pour vous dire que Lycos existe toujours, et qu'il proposera dans les prochaines semaines une nouvelle version de son webmail (plate-forme de courrier électronique basée sur Internet), dotée d'une capacité de stockage de 3Go, soit plus que ce que Google vous adjuge avec son Gmail. Plus intéressant encore, le fait que la taille des pièces jointes ne sera pas limitée (sur Gmail, elle est fixée à 10Mo maximum), et permettra donc de s'échanger des fichiers volumineux sans avoir recours à des artifices comme le "tronçonnage", ou à une compression excessive. Ceux qui manipulent à longueur de journée des fichiers vidéo ou image de forte corpulence apprécieront.
Cerise sur le gâteau, le tout est gratuit, mais il vous sera demandé de visiter votre webmail Lycos au moins une fois par mois. Les plus distraits pourront souscrire l'option "Préservation de votre compte" (5,95 dollars US par an), et s'assurer ainsi de ne rien perdre de ce qu'ils auront stocké dessus s'ils s'y rendent à intervalles espacés. Contre 19,95 dollars US, enfin, vous pourrez accumuler jusqu'à 5Go de données en tous genres sur votre compte Lycos, et rapatrier par POP3 le courrier depuis vos autres adresses e-mail. La souscription peut se faire depuis le site de Lycos.
Seul bémol : le tout est financé par la publicité, ce qui signifie qu'il faudra vous habituer aux bannières clignotantes qui "décorent" de plus en plus nos pages Web. Mais c'est pour la bonne cause, alors...
