Les recherches menées par l'EPFL en Suisse et la SSSA en Italie sont aujourd'hui décrites dans le magazine Science Translational Medicine et apportent des nouvelles encourageantes concernant le développement des prothèses bioniques.

prothèse bionique  Les recherches font partie d'un programme baptisé Lifehand 2, qui préfigure d'une nouvelle génération de prothèse bionique basée sur la première version de prothèse Lifehand déjà présentée comme l'une des plus performantes et révolutionnaire dans le domaine.

La prothèse est non seulement contrôlée par la pensée plutôt que par des contractions musculaires, mais elle permet également à son utilisateur de reproduire des sensations de résistance, lui permettant de "sentir" si l'objet manipulé est plutôt mou ou dur, tout en lui permettant également d'en définir la forme, simplement en la parcourant avec la prothèse.

prothèse lifehand 2  " Ce qui est intéressant avec le sujet d'étude, c'est la possibilité de récupérer ( très rapidement, voire immédiatement) un certain sens du toucher de façon efficace." partage Silvestro Micera, auteur du rapport publié sur l'étude. En un mois de tests, le sujet d'étude ( Dennis Sørensen ) aura réussi à différentier 3 formes différentes avec 88 % d'efficacité et fait la différence entre des objets mous et durs avec 78,7 % d'efficacité, et cela simplement avec sa prothèse bionique, ses yeux étant bandés.

L'utilisation de la prothèse a impliqué l'implantation d'électrodes dans le bras de Dennis Sørensen à l'endroit même ou il avait été amputé il y a neuf ans. Même si les nerfs n'ont pas été utilisés pour faire fonctionner la prothèse, elle renvoyait des impulsions électriques à ces derniers pour simuler les sensations au porteur.

Pendant les tests, il était demandé au patient de différencier et de manipuler 6 objets différents. Pour les tests relatifs à la solidité, il lui était présenté des morceaux de bois, des verres en plastique et du coton. Pour les tests liés aux formes, il lui était présenté une bouteille, une balle de baseball et une orange.

En permettant au porteur de définir clairement la forme et la résistance des objets, la prothèse lui permet également de mieux gérer sa force et de réaliser des manipulations plus précises.

Des tests plus poussés devraient être lancés prochainement, impliquant plus de patients sur des périodes plus longues. Sur le long terme, les scientifiques espèrent pouvoir permettre à la prothèse de renvoyer davantage d'informations à son porteur : texture, chaleur, humidité même s'ils admettent qu'à ce stade, il est difficile de savoir jusqu'où pourra aller le projet.

Source : The Verge