Seize millions de terminaux mobiles dans le monde ont été infectés l'année dernière par un malware. Panique à bord mais c'est tout de suite moins spectaculaire en sachant que cela représente un taux d'infection de 0,68 %.

Ces chiffres sont ceux des Motive Security Labs d'Alcatel-Lucent (PDF). Ils ont été obtenus sur la base des données de la solution Motive Security Guardian déployée sur les réseaux fixe et mobile à travers le monde et surveillant un trafic de près de 100 millions d'appareils.

En fonction du taux d'infection constaté de 0,68 % et des 2,3 milliards d'abonnements mobiles d'après l'Union internationale des télécommunications, l'estimation est ainsi d'environ 16 millions de terminaux infectés en 2014.

Reste qu'il y a bel et bien une hausse des infections des terminaux mobiles dans le monde, et notamment en matière de spyware (logiciel espion), alors que Lookout a pour sa part constaté une baisse du volume des menaces mobiles pour la France.

D'après le rapport, les appareils Android sont désormais au même niveau que les ordinateurs portables Windows pour le taux d'infection. À souligner toutefois que cette observation a été faite pour les appareils Windows se connectant à un réseau mobile.

Pour les applications Android, c'est essentiellement dû à la possibilité (via un simple paramétrage) de télécharger des applications depuis des stores et sites tiers. Le manque de contrôle pour les certificats électroniques (utilisés pour signer des applications Android) est également pointé du doigt.

" Les applications Android ont généralement un certificat auto-signé et ne peuvent pas être tracées jusqu'au développeur. Il est facile de détourner une application Android, y injecter du code et la signer de nouveau ", écrit le rapport.

Pour les smartphones iOS, BlackBerry OS mais aussi Windows Phone, le taux d'infection est tout à fait marginal. On sait que pour Apple, l'environnement de distribution des applications est restreint et très contrôlé. Sans jailbreak, c'est uniquement l'App Store.