Le Syndicat national de l'édition phonographique ( SNEP ) dresse le bilan annuel du marché de la musique enregistrée en France. Il a connu une baisse de 3,9 % pour s'établir à 617 millions d'euros. Un recul qui est de moins en moins prononcé.

Le marché du numérique affiche une forte progression de +25,7 %. Il représente 21 % des ventes de musique enregistrée et franchit pour la première fois la barre des 100 millions d'euros ( 110,6 millions d'euros ). Ce marché du numérique est constitué pour moitié du téléchargement ( 51 % ), du streaming et des abonnements ( 36 % ), des sonneries téléphoniques ( 13 % ).

En termes de revenus, les sonneries téléphoniques continuent de chuter, tandis que ceux pour le téléchargement continuent de progresser ( +18,4 % ). La progression est surtout marquée pour les abonnements payants ( +73,6 % ) et le streaming financé par la publicité ( +50,2 % ).

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Pro-Hadopi

Dans son bilan, le SNEP met en avant une progression de l'audience des sites légaux et souligne un effet Hadopi. Sur ce point, le SNEP reprend les arguments de l'IFPI avec des chiffres Nielsen selon lesquels les sites de P2P en France ont perdu 2 millions de visiteurs uniques entre octobre 2010 et 2011.

Le SNEP fait aussi allusion à l'étude d'universitaires mentionnée par l'IFPI pour souligner : " l'effet très bénéfique d'Hadopi sur le téléchargement légal ". Rappelons toutefois que cette étude ne s'intéresse qu'à la progression des ventes sur iTunes pour les quatre majors du disque, afin d'observer une plus forte hausse en France par rapport à d'autres pays. Parmi ses autres limites, elle ne prend pas en considération l'effet iPhone.

Ce ne sera pas une surprise, le SNEP veut le maintien de l'Hadopi et dit non à une légalisation des échanges P2P.