Si la NASA est désormais (presque) habituée à envoyer des rovers sur Mars, la mission Mars 2020 lancée ce 30 juillet sera particulière puisque le robot Perseverance devra collecter des échantillons du sol dans l'optique de les ramener pus tard sur Terre durant les missions suivantes.

Une quarantaine d'échantillons seront placés dans des tubes et mis à l'abri en attendant de pouvoir les faire retourner vers notre planète durant une mission en deux parties qui ne sera pas lancée avant la fenêtre favorable de 2026.

La première étape, menée par la NASA, comprendra un atterrisseur dans lequel les tubes seront chargés puis renvoyés en orbite grâce à un lanceur dit " Mars Ascent Vehicle ".

La seconde phase, cette fois pilotée par l'Agence spatiale européenne (ESA), consistera en un orbiteur qui récupérera les échantillons ramenés en orbite et les ramènera sur Terre, la réception devant se faire dans le désert de l'Utah en 2031.

Cet orbiteur, baptisé Earth Return Orbiter (ERO), sera construit par Airbus Defence and Space, avec la participation de Thales Alenia Space pour la conception de la fusée devant réaliser l'aller-retour.

Mars Sample Return

En comptant un budget de 2,4 milliards de dollars pour la mission Mars 2020, environ 1,75 milliard de dollars pour la mission de l'ESA et 2,5 à 3 milliards de dollars pour la contribution de la NASA, le coût total pour ramener les échantillons de sol martien devrait atteindre les 7 milliards de dollars, estimation minimale et dans le cas où le projet ne rencontre aucun obstacle.

Et sans tenir compte du laboratoire spécial qui hébergera et étudiera les échantillons après leur retour sur Terre. Ce dernier devra être conçu pour éviter toute contamination, dans un sens comme dans l'autre.

Même si l'on ne s'attend pas vraiment à trouver des aliens à fleur de roche, toutes les précautions devront être prises, à la manière des laboratoires étudiant les microbes les plus pathogènes.

Les échantillons seront étudiés avec les meilleurs outils disponibles (et non transportables sur Mars) pour déterminer si de la vie a pu émerger dans les premiers temps de la planète rouge, quand elle disposait d'une atmosphère dense et d'eau liquide à sa surface.

Source : Space News