Bouygues-Telecom-nouveau-logo C'est dans un entretien accordé au Figaro que Martin Bouygues donne des indications sur les raison de son refus de mener à terme le rapprochement entre son groupe et l'opérateur Orange, ce qui aurait conduit à la disparition de sa filiale Bouygues Telecom.

Soulignant la difficulté d'une négociation à quatre intervenants, il souligne que "si nous étions quatre à la table des négociations, nous n'étions que trois à vouloir aboutir. Manifestement, l'un des des protagonistes nourrissait l'ambition d'avoir le maximum en payant le minimum, tout en gardant la possibilité de se retirer".

Martin Bouygues ne cite pas le fautif à ses yeux mais les regards se tournent vers Xavier Niel, patron d'Iliad / Free, avec lequel les relations ont toujours été difficiles. Il confirme par ailleurs les exigences "très étranges" de l'Etat, actionnaire de référence d'Orange, qui voulait le forcer à rester un actionnaire minoritaire "tout en nous demandant de payer le prix d'une participation majoritaire" mais suggère que ce n'était pas le point qui a fait dérailler les discussions.

La crainte d'un rejet du projet commun des quatre opérateurs par l'Autorité de la Concurrence et l'Arcep, notamment si l'un des opérateurs refusait les remèdes imposés, a joué en premier lieu et aurait coulé Bouygues Telecom, forcé d'attendre 12 à 18 mois avant de connaître la décision des régulateurs.

Dans le même temps, Martin Bouygues indique que sa filiale télécom est "parfaitement viable dans un marché à quatre" grâce à la transition déjà amorcée depuis l'arrivée de Free Mobile en 2012. A charge maintenant de remotiver des salariés secoués par plusieurs tentatives de rapprochement en deux ans...

Source : Le Figaro