La coupable aux yeux de la justice française, du Tribunal de Grande Instance de Carcassonne pour être précis, est une femme responsable informatique dans une société qui, en plus d'utiliser l'ordinateur de son directeur pour surfer sous différents pseudos sur le site de rencontres Meetic, se faisait passer pour une de ses collègues.


Une femme facile
La victime est une collègue, qu'elle décrivait sur Meetic comme une femme facile, désirant avoir des relations sexuelles. Pire, notre coupable fournissait les coordonnées complètes de sa victime, de son adresse à son numéro de téléphone.
On s'en doute, devant une telle "proposition", de nombreux mâles n'ont pas tardé à répondre à la proposition "alléchante". L'intéressée a été très choquée de cette histoire, a obtenu un arrêt maladie de 10 jours et a également déposé plainte devant la justice, la caisse d'assurance maladie s'étant portée également partie civile.


Coupable
Le tribunal a jugé la responsable informatique coupable, avec la notion de préméditation car "la prévenue a utilisé non pas son propre ordinateur mais celui du directeur de la mission locale d'insertion ce qui induit nécessairement que les faits n'ont pas été commis de façon spontanée."

Le tribunal a reconnu également l'intention de nuire, la personne concernée connaissant parfaitement  l'état de fragilité dans lequel se trouvait déjà sa victime avant les faits.


Condamnation
Pour réparation du préjudice subit, la coupable devra verser à sa victime la somme de 4000 €, et rembourser les frais de justice de 2000 €.
La caisse d'assurance maladie a elle aussi obtenu satisfaction en obtenant le remboursement des 4500 euros d'indemnités versées à la victime, ainsi que 760 euros de frais de dossier.

Reste encore à la justice à trancher si la coupable peut être poursuivi pénalement. Dans ce cas, la condamnation serait beaucoup plus lourde, jusqu'à  5 ans de prison et 75.000 € d'amende.