Réalisé pour le site Clubic, un sondage Ifop ( PDF ) a tenté d'évaluer l'impact de la fermeture de MegaUpload sur les pratiques de téléchargement, sous-entendu illégal. Ce sondage en ligne a été réalisé un mois après l'arrêt de MegaUpload auprès d'un échantillon de 1 249 personnes représentatif de la population internaute française de 18 ans et plus.

Ils sont 37 % à avoir reconnu télécharger illégalement des contenus ( streaming compris ) dont 8 % de manière régulière et les autres de façon occasionnelle ( 12 % ), voire rare ( 17 % ). Sur ces 37 %, un peu moins de la moitié ( 48 % ) a déclaré avoir stoppé net les téléchargements illégaux à la suite de la fermeture de MegaUpload et d'autres sites similaires.

Pour l'autre moité, 31 % ont déclaré télécharger moins qu'avant et 21 % autant qu'avant. Jean-Philippe Dubrulle du département Opinion et Stratégies d'Entreprise de l'Ifop analyse que la fermeture de MegaUpload a eu " un certain caractère dissuasif en matière de téléchargement et de streaming illégal ".

Toutefois, il souligne :

" Ces résultats incluent les personnes qui téléchargent de manière occasionnelle. Si l'on s'en tient seulement aux pirates réguliers, le constat est tout autre : 86 % d'entre eux vont continuer à télécharger, et près d'un sur deux ne comptent pas pirater moins qu'avant. "

Même pas peur de la Hadopi et de sa surveillance, 12 % des téléchargeurs illégaux voient dans le P2P une alternative à MegaUplaod. Le téléchargement ou streaming légal gratuit est perçu comme une telle alternative par 32 % d'entre eux et seulement 8 % pour le payant.

Pour l'ensemble des internautes interrogés, ils sont 85 % à trouver l'offre légale payante trop chère, et trop limitée pour 70 %.

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