Le Parti pirate français se fait l'écho d'une initiative menée en Espagne. Une plainte commune en Catalogne afin que les utilisateurs lésés par la fermeture de MegaUpload puissent récupérer les fichiers légaux qu'ils avaient mis en ligne.

MegaUpload est désormais principalement présenté comme un site illégal qui hébergeait des fichiers violant le droit d'auteur. Néanmoins, le site servait aussi à l'hébergement et au partage de fichiers parfaitement licites.

Difficile d'obtenir des chiffres fiables pour le site qui revendiquait 180 millions d'internautes inscrits et une moyenne de 50 millions de visiteurs uniques par jour. Interrogé début janvier par Le Nouvel Observateur ( avant la fermeture du site ), le directeur technique de MegaUpload prétendait que les contenus illégaux ne représentaient qu'une " infime partie du trafic " et que " deux tiers des plus grandes sociétés françaises " disposaient d'un compte.

Pour le Parti pirate de Catalogne ( traduction de Framalang ) :

" Des  millions d'utilisateurs légitimes se sont subitement retrouvés lésés par la tentative des autorités américaines d'imposer leur propre loi à  travers le monde. […] Des actions telles que la fermeture de ce service ont infligé des dommages énormes aux utilisateurs en règle de ce site et sont des violations de leurs droits inacceptables et  disproportionnées. "

Plusieurs observateurs estiment toutefois que de tels utilisateurs lésés ont peu de chance de remettre la main sur leurs fichiers, d'autant que MegaUpload est accusé d'avoir bâti son modèle économique sur la distribution de fichiers illicites.

Par ailleurs, MegaUpload expliquait dans une FAQ que les utilisateurs n'avaient " aucun droit de propriété sur les fichiers stockés sur les serveurs ", et devaient " assumer le risque d'une perte ou d'une indisponibilité de leurs données " et que MegaUpload pouvait " mettre un terme aux activités du site sans préavis ".

AnonOps-megaupload