travail Le journal The Times de Londres rapporte la découverte d'une bien étrange demande de brevet déposée par Microsoft auprès de l'US Patent Office. Ce brevet porte sur un système informatique offrant une relation de complicité jamais atteinte entre le travailleur et son ordinateur.

Via des capteurs sans fil, le système devrait permettre aux employeurs de contrôler les performances de leurs salariés en mesurant leur fréquence cardiaque, température corporelle, tension artérielle, rythme de respiration ou encore en surveillant leurs mouvements faciaux.


Monitoring poussé au travail
Jusqu'à présent, un tel arsenal de supervision était l'apanage de professions bien particulières comme les pilotes d'essai ou les astronautes de la NASA. Au plus grand mécontentement des syndicats qui y voient des motifs possibles de licenciement sur des données jugées arbitraires, c'est sans doute la première fois qu'une société propose d'intégrer un tel logiciel dans un lieu de travail plus conventionnel.

La technologie de Microsoft ne devrait cependant pas se limiter à l'évaluation de la productivité d'un employé, avec la prise en compte de son " bien-être " même si finalement les deux notions sont intimement liées. Frustration et stress de l'utilisateur seront par exemple des données qui remonteront jusqu'aux oreilles de la direction.

S'il venait à voir le jour, les dérives de ce système pourraient être multiples et outre les critiques émises par les syndicats, d'aucuns dénoncent le risque d'une trop grande intrusion dans la vie des employés. Par ailleurs, la législation propre à chaque pays devrait avoir son mot à dire.

Selon l'US Patent Office, le brevet pourrait être accordé dans l'année. Contacté par The Times, Microsoft s'est refusé à faire des commentaires, indiquant qu'en vertu du processus d'approbation, la demande de dépôt était susceptible d'être modifiée.