Pendant que la liste des prétendants au poste de CEO de Microsoft, en remplacement de Steve Ballmer, se raccourcit, des détails émergent sur la stratégie de certains des candidats s'ils étaient choisis pour tenir les rênes du groupe.

Ainsi, Stephen Elop, ex-CEO de Nokia réintégré au sein de Microsoft et dans le Top 5 ou 8 des choix possibles parmi les candidats internes et externes, aurait une vision assez bien arrêtée de ce qu'il fera s'il est nommé au prestigieux poste.

Stephen Elop  Selon l'agence Bloomberg, il prendrait quelque peu à rebours la stratégie de Microsoft suivie jusqu'à présent et pousserait la suite Office sur Android et iOS pour qu'un maximum d'utilisateurs y ait accès. Le groupe a jusqu'à présent réservé la suite à ses propres produits, préférant proposer une application Office pour Android et iOS uniquement pour les détenteurs d'un compte Office 365 et fonctionne donc pas sans un abonnement.

Faire d'Office le bastion qui incitera les utilisateurs à privilégier les équipements Windows et Windows Phone serait pour lui une stratégie de toute façon peu efficace en limitant l'accès au logiciel. En tant qu'ancien dirigeant de la division Office de Microsoft, cette position est sans doute plus qu'une posture et il doit avoir quelques idées pour monétiser différemment la suite de productivité qui reste un élément fort de l'activité du groupe.

Xbox One Blanche Microsoft  Stephen Elop serait également prêt à élaguer certaines branches de Microsoft. Il ne serait pas contre cesser d'opposer son moteur de recherche Bing face à celui de Google, alors que cela fait des années maintenant que Bing est coûteusement maintenu malgré une marge de progression faible vis à vis de la toute puissance de son concurrent.

Il serait également prêt à se séparer de la division Xbox, pourtant bien portante, dans un éventuel effort de recentrage. Elop a donné la pleine mesure de ses capacités de découpe à la hache avec Nokia, se séparant de Symbian et MeeGo pour passer à Windows Phone, fermant des branches d'activité et revendant les éléments jugés non stratégiques.

Mais tout ceci, c'est s'il est effectivement nommé au poste de CEO. Or d'autres candidats bien placés, comme Alan Mulally, CEO de Ford Motors, seraient de plus en plus tentés par la direction du groupe.

Source : Bloomberg