En matière de solutions de refroidissement pour les data centers, Microsoft mène un projet de recherche baptisé Natick avec l'idée d'une immersion au fond de la mer. Cela doit permettre une économie d'énergie servant au refroidissement des serveurs. Cette semaine, la firme de Redmond a présenté la deuxième phase de ce projet.

La première phase a démontré la faisabilité du concept avec une preuve de concept qui a opéré pendant une centaine de jours. La deuxième phase se concentre sur l'aspect logistique, environnemental et économique.

Mesurant 12,2 mètres de long, un cylindre avec une structure triangulaire à sa base pour son positionnement au fond de l'océan a été immergé près de l'archipel des Orcades au nord de l'Écosse, non loin de la côte. Il enferme une douzaine de racks contenant un total de 864 serveurs.

Ce data center a été assemblé et testé en France par Naval Group avant son déploiement par convoi maritime. " Il a été conçu pour rester immergé pendant cinq ans sans intervention directe et sera en activité pendant un an afin d'évaluer ses performances en conditions réelles d'utilisation ", écrit le groupe industriel français.

Un câble sous-marin se charge de l'alimentation en électricité du data center et du transport des données vers la côte. Il est question d'énergie renouvelable avec un parc éolien et en tirant également parti de l'énergie marémotrice grâce aux installations aux Orcades.

" Les data centers offshore rapprochent le cloud des populations, réduisant le délai de latence et améliorant la réactivité. […] L'installation sous-marine nous permet de réduire les besoins énergétiques liés au refroidissement de près de 95 % ", commente Ben Cutler, responsable du projet Natick chez Microsoft Research.

Par contre, en cas de panne... c'est forcément compliqué.