La firme de Redmond accuse notamment un certain Viodentia d'avoir utilisé, pour concevoir cette application, du code source volé à Microsoft qui estime par ailleurs avoir souffert de plus de 75.000 dollars de dommages et intérêts à cause de FairUse4WM.

Selon le géant des logiciels, Viodentia aurait eu accès illégalement à du code source de Microsoft, ce que ce dernier réfute en bloc arguant qu'il n'a jamais eu besoin de ce code pour développer FairUse4WM :

" FairUse4WM a été ma propre création, et n'a jamais impliqué du code source de Microsoft. J'ai fait un lien vers des bibliothèques statiques de Microsoft fournies par le compileur ainsi que vers des fichiers SDK pour plusieurs plates-formes. " a t-il indiqué sur un forum.

Selon lui, bien que son code source contienne des éléments de SDKs de Microsoft, lui et son groupe de testeurs avaient le droit de les utiliser comme n'importe quel développeur. Seulement, le développement de l'application sort apparemment du champ d'utilisation expliqué dans la licence des SDKs.

Lors d'un entretien avec Engadget lundi dernier, Viodentia assure être le seul développeur de FairUse4WM. " Je suis le seul développeur " indique t-il, " bien que mes amis aient participé aux premières bêtas ou m'aient donné des conseils, et suite à la première version, j'ai rencontré des gens très serviables. "

D'après lui, sa motivation réside dans le fait de défier le numéro un de l'industrie du logiciel. Microsoft, après avoir fourni plusieurs mises à jour de son DRM suite aux différentes versions de FairUse4WM, a fini par trouver cela étrange qu'une personne seule puisse à chaque fois contourner son système de protection et a donc porté plainte l'accusant d'avoir volé du code source.

Il y a deux semaines, l'expert en sécurité Bruce Schneier expliquait dans son blogue :

" Si vous voulez vraiment voir Microsoft proposer en vitesse un patch pour une faille dans un de ses logiciels, ne regardez pas du côté des vulnérabilités qui peuvent mettre en péril les utilisateurs d'Internet Explorer ou permettre à des intrus de contrôler des milliers de machines tournant sous Windows. Il vous suffit de cracker le DRM de Redmond. "

La version 1.3 de FairUse4WM a été mise à disposition hier sur un serveur Web.