La récente découverte d'une affaire macabre - deux hommes ont kidnappé, abusé sexuellement et tué plus de 20 enfants à Noida dans la province de Uttar Pradesh au nord du pays - a mis à jour les lacunes des autorités policières indiennes. En effet, selon les parents, les agents n'auraient même pas enregistré leurs depôts de plainte signalant la disparition de leurs enfants.
Traquer les réseaux de pornographie infantile sur le Web
D'après les propos de Rakesh Bakshi, directeur des affaires légales de Microsoft India, relayés par InfoWorld, Internet se développant massivement en Inde, il est de plus en plus utilisé pour la pornographie infantile et autres crimes contre les enfants. Les chiffres du National Crime Records Bureau (NCRB) sont en effet inquiétants puisque l'ensemble des cyber-crimes a augmenté de 39 % en Inde entre 2004 et 2005 pour atteindre 481. Et encore, beaucoup de crimes ne sont pas répertoriés dans ces statistiques.
Microsoft, après avoir lancé un programme-pilote de formation des autorités pour le CBI et la police de Kerala, prévoit d'étendre le programme aux autres provinces de l'Inde, explique Bakshi. Le but sera de monitorer et répertorier toutes les transactions sur Internet concernant les enfants via un système en cours de développement avec l'ICMEC, relate Guillermo Galaza, directeur de ce programme dans l'organisation.
Concrètement, il s'agira d'enregistrer les opérations financières effectuées sur des sites payants faisant dans la pornographie infantile. D'ici 2008, le système pleinement fonctionnel devrait permettre aux banques de rapporter ces transactions illégales à l'ICMEC. Microsoft prévoit par ailleurs d'aider les organisations non-gouvernementales et autres organismes dans leurs efforts pour éduquer parents et enfants sur les risques encourus sur Internet, a ajouté Bakshi.
