En 2007, InterDigital avait accusé Nokia de violer plusieurs de ses brevets. La Commission du commerce international (ITC) américaine avait cependant lavé Nokia de ces accusations. En 2012, un appel avait été formé aux États-Unis.

Depuis, l'activité mobile de Nokia a été rachetée par Microsoft et pour la firme de Redmond, un juge de l'ITC se montre bien moins complaisant à son égard. Il a estimé que Microsoft a effectivement utilisé sans autorisation deux brevets appartenant à InterDigital.

Ces deux brevets concernent la mise sous tension d'un téléphone mobile et sa connexion aux réseaux 3G (3G WCDMA). Pour Microsoft, lesdits brevets sont des standards industriels mais le juge n'a pas retenu que InterDigital a tenté d'y adjoindre des coûts de licence déraisonnables.

Désormais, Microsoft pourrait se voir interdire l'importation de smartphones litigieux aux États-Unis. Toutefois, la décision du juge n'est que préliminaire et il faudra attendre le 29 août prochain pour une décision finale de l'ITC.

À ce stade, Microsoft considère qu'il ne s'agit que d'une étape dans la procédure en cours et garde confiance. Cette affaire s'accélère alors que Microsoft vient de signer un nouvel accord avec un fabricant taïwanais afin qu'il lui reverse des royalties sur des smartphones et tablettes fonctionnant sous Android. Comme quoi…

InterDigital a un lourd passif dans les contentieux avec en toile de fond des accusations de violation de ses brevets à l'encontre de Samsung, ZTE ou encore Huawei. Cela lui vaut une notoriété de ferme à brevets avec pour spécialité le patent troll.

Avec son siège social basé dans le Delaware aux États-Unis, InterDigital rétorque employer près de 200 ingénieurs et développer des technologies qui sont intégrées dans des standards pour améliorer les communications mobiles.

Source : Reuters