Ballmer vs Linux L'Open Source Census est un projet collaboratif lancé en début d'année dont l'objectif affiché, et du reste ambitieux, est de quantifier et cataloguer l'usage des logiciels open source en entreprise. Depuis le 16 juin, ce projet a reçu le soutien du chantre du logiciel propriétaire, Microsoft, qui jadis n'a eu de cesse de pointer du doigt la violation de brevets logiciels par la communauté Open Source.

On se souvient en effet de la " verve " de Steve Ballmer, PDG de la firme, qui il y a encore un an reprochait à cette communauté de violer 235 brevets appartenant à Microsoft dont certains relatifs au noyau Linux, les interfaces graphiques utilisées dans les distributions ou encore la suite bureautique OpenOffice.org.


Mieux connaître son ennemi pour mieux le combattre ?
Certains ont du mal à oublier les paroles du passé et voit dans le soutien de Microsoft une véritable conspiration. Pourtant, le monsieur Open Source chez Microsoft, Sam Ramji, explique qu'il s'agit pour Microsoft de mieux appréhender les environnements de plus en plus hétérogènes dans les lesquels les clients, partenaires et développeurs Microsoft doivent travailler. " Notre participation dans des projets comme l'Open Source Census est pertinente pour l'écosystème dans lequel Microsoft opère ".

Deux mois après le lancement du projet, plus de 230 000 paquets ou installations de logiciels open source ont été répertoriés. Néanmoins, pour le mois en cours, seules 1 300 machines ont été passées au crible. La photographie de l'Open Source Census semble donc plutôt intimiste et pas forcément très révélatrice, ce qui du reste pourrait faire le jeu de Microsoft. Le logiciel open source le plus représenté est ainsi le navigateur Web Firefox.

Concernant la méthodologie adoptée, les participants ne s'identifient pas et les adresses IP ne sont pas tracées. C'est de leur propre chef que les participants décident d'avoir recours à l'utilitaire évidemment open source de la société OpenLogic (OSS Discovery), afin de collecter les informations souhaitées sur les machines du parc informatique de leur entreprise.
Source : LinuxWorld