Au Bal des Rumeurs, certain(e)s feraient n’importe quoi pour qu’on les invite à danser. D’autres, au contraire, choisissent de faire tapisserie. Pour vivre heureux, vivons caché '

Depuis quelques jours, des voix s’élèvent—timidement—qui prétendent que l’ogre Microsoft aimerait croquer le Petit Poucet Opera Software. On comprend que la nouvelle, si c’en est une, soit accueillie de manière différente selon qu’on se trouve à Redmond, Washington, ou à Oslo, Norvège. D’autant qu’un goût de déjà-vu/lu/entendu nous assaille à ce sujet : en début de semaine, en effet, on prêtait à Google les mêmes intentions qu’à Microsoft aujourd’hui, et la rumeur a vite été démentie par les intéressés.


Opera réaffirme donc sa volonté de demeurer indépendant, même si les deux firmes auraient indéniablement à bénéficier d’une telle union. Pour l’éditeur norvégien, ce serait une occasion d’assurer son avenir financier, à défaut de préserver son indépendance ; pour le géant américain, l’apport technologique d’Opera dans la refonte en cours d’Internet Explorer permettrait de mieux contrer la montée en puissance de Mozilla et de son Firefox…

Mais la meilleure raison d’aller plus loin dans le rapprochement est petite, de forme parallélépipédique, avec un écran minuscule et un clavier riquiqui : il s’agit du téléphone mobile. Voici quelques mois, Microsoft dévoilait la version 5 de Windows Mobile, tandis que peu après, Opera présentait une ultime déclinaison pour mobiles de son navigateur Internet. Et selon les experts qui ont testé la combinaison des deux, c’est une réussite.

Enfin, si Microsoft a vraiment l’intention de rappeler aux Google, AOL et autres Yahoo qui est le patron, il trouverait dans un rachat, même partiel d’Opera, une bonne occasion de faire parler de lui autrement qu’à l’occasion de la divulgation de telle ou telle faille. Opera, quant à lui, pourrait enfin décoller du petit pourcent de pénétration sur le marché des navigateurs Internet, où il demeure coincé depuis de longs mois, gratuité—récente—ou pas.

Un spécialiste de l’analyse de marchés sur Internet résume la chose de la façon suivante : ‘’le navigateur Internet est l'un des moyens majeurs d’atteindre le consommateur, sur le Web. Là où il y a de l’argent à faire, il y a le feu. Et en ce moment, le segment des navigateur est chauffée à blanc…’’

Comment dit-on ‘’bienvenue chez nous’’ en norvégien… '



Source : Slashdot