Les amateurs de science-fiction vont bientôt pouvoir se prendre pour Tom Cruise dans le film "Minority Report" de Steven Spielberg, puisque la technologie TouchLight de Microsoft devrait poursuivre son développement sous le ciel de Californie, entre les mains d'une petite entreprise qui ne connaît pas la crise.


Jeux de mains
Vous vous souvenez peut-être de ces scènes du film "Minority Report", tiré d'une nouvelle de Philip K. Dick, et dans lesquelles on peut voir Tom Cruise et Colin Farrell manipuler à main nue des images et des extraits de vidéos, afin de prévoir des évènements à venir et si possible de les empêcher de se produire. On pourrait penser que ces passages du film étaient nés dans l'esprit des scénaristes, mais il apparaît que des firmes informatiques travaillent à des solutions similaires depuis plusieurs années. De récents progrès dans les domaines optique et logiciel leur permettront sans doute de se démocratiser rapidement, et Microsoft apporte sa pierre à l'édifice, en cédant la licence de sa technologie TouchLight à la petite société californienne Eon Reality, basée à Irvine, et qui s'est spécialisée dans les effets visuels en trois dimensions.


Bientôt sur vos écrans
Jusqu'ici, les produits d'Eon Reality permettaient certes l'affichage en 3D de certaines séquences vidéo, le tout avec une grande fluidité et un rendu très correct, mais n'autorisaient aucune interaction entre utilisateur et contenu. Avec TouchLight, d'ici deux à trois ans, Eon Reality devrait proposer des logiciels adaptés à nos PC, à condition toutefois qu'ils soient dotés d'écran tactiles. Contrairement aux personnages du film de Steven Spielberg, le réagencement des images et vidéos ne se fera pas sur un écran virtuel suspendu en l'air, donc, mais vous n'aurez pas non plus besoin de gants spéciaux pour accomplir vos tours de magie. Eon Reality et Microsoft entrevoient surtout des applications dans le domaine de la publicité, de la conception assistée par ordinateur, et chez les militaires.

Microsoft n'a pas exigé de contre-partie financière immédiate à la cession de cette licence, et se contentera de toucher des royalties dès qu'Eon Reality commencera à commercialiser ses produits. Comme souvent, les détails financiers de la transaction ont été tenus secrets.