Microsoft est décidément très remonté contre la Commission Européenne... et contre ses propres concurrents, accusés à demi-mot d'influencer cette dernière. Et la justice américaine de s'en mêler, bien malgré elle...

Microsoft ne décolère pas : la Commission Européenne, après lui avoir infligé l'an passé une amende record de près de 500 millions d'euros, puis lui avoir intimé l'ordre, d'une part de s'ouvrir davantage à l'interopérabilité avec ses concurrents, et d'autre part de présenter une version de Windows XP dépourvue de son lecteur multimédia, cette Commission Européenne, donc, aurait rencontré des dirigeants de firmes adversaires de Microsoft, celles-là même qui ont intenté sur notre continent plusieurs plaintes contre l'éditeur de Redmond pour non respect des règles de la concurrence.

Comme nous l'avons mentionné dans nos colonnes la semaine dernière, Microsoft a choisi de dévoiler sur son site Internet l'intégralité du dossier qui l'oppose à la Commission Européenne, espérant convaincre le public de sa bonne foi, et faire ainsi pression sur les instances communautaires. Plus près de nous, Microsoft laissait entendre que cette même Commission aurait failli à son obligation de neutralité en acceptant de rencontrer les responsables de firmes telles qu'IBM, Novell, Oracle ou Sun Microsystems, en contravention des règles qui régissent les procédures judiciaires européennes. De même, selon Microsoft, un grand nombre de pièces du dossier de plainte déposé par ces mêmes firmes n'aurait toujours pas été mis à la disposition de ses avocats, empêchant du même coup l'organisation d'une défense efficace.

La coupe est pleine, a-t-on décidé du côté de Redmond, aussi Microsoft a-t-il entrepris d'attaquer ces impudents concurrents devant une juridiction américaine, s'appuyant sur une jurisprudence récente de la Cour Suprême des Etats-Unis, dans l'affaire Intel-AMD, pour obtenir la divulgation du contenu des entrevues entre les mandataires de l'Union Européenne et les firmes mentionnées plus haut.

Le tout en attendant que la juridiction de première instance du Tribunal des Communautés Européennes examine l'appel interjeté par Microsoft après la première sanction imposée par la Commission. Vous avez dit "compliqué"...'


Source : BetaNews